Entre Emmanuel Macron et Donald Trump, les relations ne partaient pas forcément d’un très bon œil, le président américain étant jugé plus proche politiquement parlant de Marine Le Pen, finaliste battue du second tour de la présidentielle. Un constat renforcé par la décision du chef d’État américain de retirer les États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat. Mais le président de la République ne souhaite pas voir la relation franco-américaine se déliter, c’est pourquoi il a invité son homologue à venir assister avec lui au défilé militaire du 14 juillet dernier à Paris.
Et visiblement, Donald Trump a beaucoup apprécié son séjour parisien. Dans un entretien accordé au New York Times, le président américain s’est ainsi confié sur cette journée. "Il m'a appelé et a dit : "J'aimerais que vous soyez là, vous honorer en France, à cause du 14-Juillet". Et puis c'est le centenaire de la Première Guerre mondiale. C'est énorme"", a-t-il tout d’abord expliqué. "J'ai demandé : "pensez-vous que ce soit une bonne idée pour moi de venir à Paris ? Je viens de mettre fin à l'accord de Paris, la semaine dernière. Est-ce une bonne chose ?" Il m'a répondu : "ils vous adorent en France". J'ai dit : "Ok, je ne veux juste pas vous faire de mal'", a-t-il ajouté.
Le défilé, "une chose incroyable" selon Donald Trump
Bien lui en a pris visiblement puisque le défilé militaire place de la Concorde a ravi Donald Trump, "l'une des plus belles parades" qu’il ait vues selon lui, qui lui donne même envie d'en "organiser une" sur Pennsylvania Avenue à Washington DC. "On regarde en bas de la rue, et à trois miles, il y a l'Arc. Et puis il y avait tous ces soldats. Tout le monde était si fier. (...) Il devait y avoir 200 avions au-dessus de nos têtes. (...) Il y avait peut-être 100 000 uniformes différents, différentes divisions, différents groupes. C'était une chose incroyable", s’est-il exclamé.
Enfin, Donald Trump a également souligné le respect qu’il éprouve pour Emmanuel Macron. "C'est un gars génial. Intelligent. Fort. Il adore me tenir la main", a-t-il glissé en référence, sans doute, à la très longue poignée de mains des deux hommes au moment de se dire au revoir, qui faisait suite à une première poignée de mains très commentée entre les deux hommes fin mai. "Il est robuste. Il doit l'être. Je crois qu'il va être un formidable président pour la France", ajoute-t-il.