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Pacifique : un porte-avions américain et sa flotte en route vers la Corée du Nord

Par Benjamin Jeanjean

Quelques jours à peine après avoir frappé la Syrie, les États-Unis montrent une nouvelle fois les crocs en matière militaire, sur le théâtre asiatique cette fois-ci.

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Si Donald Trump avait montré lors de sa campagne électorale des positions tendant plutôt vers un retour à l’isolationnisme américain en matière de politique étrangère, les premières semaines de son mandat tendent, elle, à illustrer l’inverse. Après avoir lancé un énorme coup de pied dans la fourmilière syrienne en lançant une attaque contre une base syrienne en représailles à l’attaque chimique de Khan Cheikhoun, le président américain semble également vouloir montrer les muscles sur le dossier du nucléaire nord-coréen.

L’USS Carl Vinson sur le qui-vive dans le Pacifique ouest

Ainsi, un porte-avions américain et sa flotte font actuellement route vers la péninsule coréenne, à en croire Dave Benham, porte-parole du commandement américain dans le Pacifique. "Le commandement américain dans le Pacifique a ordonné au groupe aéronaval déployé autour du porte-avions USS Carl Vinson d'être à disposition et présent dans l'ouest du Pacifique, et ce par mesure de précaution", a-t-il déclaré, précisant que "la menace numéro un dans la région reste la Corée du Nord, en raison de son programme de missiles irresponsable, déstabilisateur et imprudent, et de la poursuite (de ses recherches) en vue de disposer d'armes nucléaires".

Trump hausse le ton contre le régime de Pyongyang

Alors que selon les services de renseignement américains, la Corée du Nord pourrait disposer d’ici deux ans d'un missile à tête nucléaire capable de frapper le sol américain, la tension est montée d’un cran ces derniers jours dans la région, sur fond de provocations nord-coréennes envers le Japon, les États-Unis et la Corée du Sud. Dans le cadre d’une rencontre avec son homologue chinois Xi Jinping en Floride, Donald Trump aurait ainsi demandé à son visiteur de faire pression sur Kim Jong-Un pour que celui-ci cesse son programme d'armement nucléaire. Le président américain a cependant d'ores et déjà menacé Pyongyang d'une action unilatérale si nécessaire, une menace qui a gagné en crédibilité depuis la frappe de jeudi soir sur une base aérienne syrienne.

(Avec AFP)

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