Les temps sont durs pour l’État Islamique, d’un point de vue militaire au moins. Sur le reculoir depuis plusieurs mois, l’organisation terroriste est notamment assiégée dans son fief irakien de Mossoul, la ville où Abou Bakr al-Baghdadi avait prononcé son califat en 2014. Ainsi, après plusieurs jours de préparation, les forces irakiennes ont lancé l’assaut et sont entrées dans l’aéroport de la ville, annonce l’AFP ce jeudi. Cet assaut a été déclenché cinq jours après le lancement de l’offensive pour reprendre la totalité de la ville, alors que l’État Islamique a déjà perdu de nombreuses positions sur place.
Mossoul, Al-Bab : les fiefs de l’EI tombent les uns après les autres
Dans le même temps, trois groupes rebelles syriens pro-turcs ont annoncé ce jeudi avoir pris la ville d'Al-Bab, dernier fief de l’État Islamique dans la province septentrionale d'Alep, en Syrie. "Nous annonçons la libération totale de la ville d'Al-Bab et nous procédons au déminage des quartiers résidentiels", a indiqué Ahmad Othmane, chef du Sultan Mourad, l'un des trois groupes rebelles qui ont affirmé à l'AFP la prise de la cité. "Nous avons tué des dizaines de combattants de Daesh et évacué plus de 50 familles d'Al-Bab. Dans quelques heures, nos forces termineront le ratissage du reste de la ville et nous renforcerons nos lignes de défense", a souligné pour sa part Abou Jaafar, du groupe Liwa al-Moutassem.
À Al-Bab, l’alliance entre rebelles et forces turques fait tomber l’EI
Légèrement plus prudent, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) rapportait de son côté que les rebelles avaient pris près de la moitié des quartiers de la ville mais que des combattants de Daesh s'y trouvaient encore. Enfin, l'agence de presse turque pro-gouvernementale, Anadolu, a assuré que les rebelles "soutenus par les forces armées turques ont pris le contrôle du centre-ville d'Al-Bab".