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J-C. Beaujour : "Le choix de Trump sur Jérusalem est soutenu par une grande part de son électorat"

Par Mathieu D'Hondt

Me Jean-Claude Beaujour (avocat et vice-président de l'association France-Amériques) était ce vendredi l'invité de Patrick Roger dans le Grand Matin Sud Radio.

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Cette semaine, Donald Trump a décidé de reconnaître la ville de Jérusalem comme la capitale d'Israël et d'y transférer de facto l'ambassade américaine, ce que la communauté internationale s'était toujours refusée à faire jusqu'à présent. Un geste diplomatique fort de la part du président américain, qui ne sera évidemment pas sans conséquence sur la stabilité du Proche-Orient, d'où la désapprobation et les réserves émises par un certain nombre de chefs d'État, dont Emmanuel Macron et Angela Merkel. Cette décision est avant tout politique, selon Jean-Claude Beaujour (avocat et expert international).

"La position de Trump est de dire qu'il a eu le courage d'aller jusqu'au bout"

Invité ce vendredi de Patrick Roger dans le Grand Matin Sud Radio, celui qui est également vice-président de l'association France-Amériques nous livre l'analyse suivante : "Une chose est certaine, Donald Trump a pris une décision qui est peut-être plus politique que diplomatique", explique-t-il ajoutant que "le président Trump, dans sa déclaration, a bien pris le soin de préciser qu'il s'agissait d'une décision qui avait été votée en 1995 et qui n'avait jamais été appliquée par l'ensemble des présidents et que lui ne faisait finalement que faire ce que ses prédécesseurs n'ont pas fait". "Sa position", poursuit-il "est de dire qu'il a eu le courage d'aller jusqu'au bout' et c'est là où il manie un peu le bâton pour dire finalement 'je mets en œuvre mes promesses de campagne' ".

"Il ne faut pas oublier que cette décision est très soutenue par les évangélistes qui représentent une part importante de l'électorat Trump", ajoute-t-il, soulignant le fait que ce dernier "est en permanence en campagne" et que "dans moins de deux ans maintenant, nous aurons les élections de midterm (mi-mandat ndlr) et qu'il a besoin de conserver sa majorité au Sénat, donc il a besoin de montrer qu'il est un président fort".

Notre invité indique toutefois que le pensionnaire de la Maison blanche "prend soin, malgré tout, de préciser que le déplacement effectif de l'ambassade risque de prendre quelques années. C'est du Trump, c'est-à-dire que l'on pousse un gros coup mais si jamais ça chauffait de trop, il pourrait faire un "move back" (machine arrière ndlr) en disant : 'j'ai fait cela justement pour que l'on puisse réfléchir et aller de l'avant'". Et l'intéressé de rappeler que Donald Trump a par ailleurs indiqué que "les textes ont été votés aussi bien par la majorité républicaine que par des démocrates (...) donc il piège en quelque sorte un certain nombre de démocrates".

Écoutez l'intégralité de l'interview de Jean-Claude Beaujour, invité du Grand Matin sud Radio

 

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