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Environnement : Washington doit "sortir" de l'accord de Paris 

Par Benjamin Rieth avec AFP

Le patron de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) s’est dit favorable à une sortie des États-Unis de l’accord de Paris sur le climat.

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C’est le premier responsable américain à le dire haut et fort. Scott Pruitt, patron de l’EPA s’est déclaré en faveur d’une sortie de son pays de l’accord de Paris sur le climat. "L'accord de Paris est quelque chose que nous devons vraiment examiner de près", a déclaré Scott Pruitt, sur la chaîne conservatrice Fox, avant d'ajouter: "Les États-Unis doivent en sortir, selon moi".

Pour ce climato-sceptique, l’accord signé par 195 pays fin 2015  est "une mauvaise affaire pour l'Amérique". Il a pointé les différences de traitement entre les pays. Alors que "les Etats-Unis, deuxième plus grand émetteur de gaz à effet de serre, subissent tous les coûts sans délai", la Chine premier émetteur mondial de CO2 et l’Inde, autre grand pollueur, n’ont "aucune obligation dans le cadre de cet accord jusqu'à 2030", selon lui.

Divergences au sein de l'administration Trump

Donald Trump a indiqué qu’il prendrait position sur ce sujet "d'ici fin mai". Durant sa campagne, il avait pourtant promis"d'annuler" la participation des États-Unis à l'accord de Paris.

Le sujet divise les conseillers du président républicain. Son stratège Steve Bannon, un nationaliste économique dont l'influence paraît faiblir, prône un retrait à l'instar de Scott Pruitt tandis que le secrétaire d'Etat Rex Tillerson, ex-PDG du géant pétrolier ExxonMobil, est partisan d'un maintien. ExxonMobil  a d’ailleurs publiquement soutenu l'accord de Paris. Le pétrolier avait adressé en mars une lettre à la Maison Blanche pour réitérer cette position, en expliquant que "les États-Unis étaient en bonne position pour être compétitifs dans le cadre de cet accord"

La précédente administration s'était engagée à Paris à ce que les États-Unis réduisent leurs émissions de CO2 de 26 à 28% d'ici 2025, par rapport au niveau de 2005. Pour ce faire, le président démocrate Barack Obama avait notamment donné par décret autorité à l'EPA pour contraindre les centrales électriques à charbon de réduire leurs émissions de CO2. Mais son successeur est revenu sur ces mesures, demandant à l'EPA de les réexaminer.

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