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Emmanuel Macron reçoit Angela Merkel au fort de Brégançon

Christian Lequesne, professeur au département de sciences politiques de Sciences po, spécialiste de l’Europe, était l’invité de Benjamin Glaise le 20 août dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

franco allemand
Angela Merkel et Emmanuel Macron (©JOHN MACDOUGALL - AFP)

C’est une première depuis 1985 pour un chancelier allemand : Angela Merkel est accueillie au fort de Brégançon

 

La question de la Turquie abordée

"C’est une façon de marquer la relation privilégiée avec Mme Merkel , décrypte Christian Lequesne, professeur au département de sciences politiques de Sciences po. L’inviter dans sa résidence d’été met en avant que les relations ne sont pas simplement diplomatiques et formelles, mais qu’il y a une certaine qualité dans la relation entre les deux individus."

Il existe pourtant des points de divergence sur la position quant à la Turquie. "Je ne dirais pas que c’est un nuage sombre. Il y a une différence d’approche entre Paris et Berlin sur la Turquie. Faut-il la ménager ou prendre position contre ces envois de navires dans les eaux grecques ? Le sujet va être abordé, mais je ne pense pas que ce soit le sujet le plus important des discussions."

 

De difficiles négociations à 27

Le plan de relance historique de 750 milliards a-t-il resserré les liens entre les deux pays sur la vision de l’Europe ? "On a vu que la relation franco allemande ne suffisait pas pour faire une décision, tempère Christian Lequesne. La relation franco allemande est essentielle, mais elle n’est pas suffisante." Les pays dit frugaux voulaient en effet éviter ce plan de relance. "Je crois que la relation franco allemande est marquée par un contexte ou l’Union Européenne est une union élargie. Quant nous étions six voire douze états membres, le couple franco allemand pouvait s’imposer assez facilement. Aujourd’hui, à 27, c’est beaucoup plus difficile. La négociation avec les pays dits frugaux a été très longue et compliquée."

Deux points chauds du moment seront sans doute évoqués à Brégançon : la Biélorussie et le Mali. "Sur la Biélorussie, en règle générale, les 27 partagent l’idée qu’il faut soutenir le mouvement démocratique biélorusse tout en accroissant les sanctions à l’égard du régime. En même temps, on ne veut pas donner l’impression d’une ingérence occidentale trop évidente. Cela aurait un effet contre-productif. Non pas que Vladimir Poutine aime Loukachenko, au contraire il le déteste, mais il ne veut pas que ce basculement renforce le camp occidental." Quid du Mali ? "Derrière la question du Mali et du Sahel se profile celle de la lutte contre le terrorisme. Les Allemands sont tout aussi concernés par ce sujet."

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