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Brexit : Juncker promet une facture "très salée" aux Britanniques

Par Benjamin Jeanjean

Alors que le plan de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne est actuellement en discussion au Parlement britannique, le président de la Commission européenne a tenu à mettre les points sur les i ce mardi.

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Le vote du Brexit étant maintenant digéré par les Européens, reste à déterminer aujourd’hui les modalités sous lesquelles le Royaume-Uni quittera les institutions de l’Union européenne, modalités qui font l’objet de discussions depuis de nombreuses semaines. À l’heure où le plan de sortie proposé par la Première ministre britannique Theresa May est examiné à la chambre des Lords du Parlement britannique, le président de la Commission européenne, Jean-ClaudeJuncker, anticipe une facture "très salée" pour le Royaume-Uni.

Une facture "très salée" pour le gouvernement britannique ?

"Ce sera une négociation difficile, qui prendra des années, pour nous mettre d'accord sur les modalités de sortie et pour nous mettre d'accord sur l'architecture future des relations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne. Il faudra que les Britanniques sachent, et ils le savent déjà, que ce n'est pas à coûts réduits, ou à coût zéro. Ils sont tenus de respecter les engagements à la confection desquels ils ont pris part. Et donc la facture sera, pour le dire un peu vulgairement, très salée", a indiqué le chef de l'exécutif européen devant des députés, sénateurs et députés européens belges.

Quand Juncker salue le Royaume-Uni et… Winston Churchill

Différentes sources européennes assurent que l’Union européenne pourrait exiger du Royaume-Uni une "note de sortie" de près de 60 milliards d’euros, en raison des engagements déjà pris par Londres pour le budget de l’UE. Toutefois, la Commission européenne a toujours refusé jusqu'à présent de confirmer le moindre chiffre. "Il faudra que nous réglions cette affaire, non pas avec un cœur rempli d'un sentiment d'hostilité mais avec le savoir que le continent doit beaucoup au Royaume-Uni. Sans Churchill, nous ne serions pas là, et donc il ne faut pas l'oublier. Mais il ne faut pas non plus être naïf", a ajouté Jean-Claude Juncker.

L’accès au marché européen encore loin d’être acquis pour Londres

Alors que les Britanniques chercheraient un moyen de continuer à bénéficier du marché intérieur européen, le dirigeant luxembourgeois s’est livré à une petite mise en garde à peine voilée en direction des récents propos du gouvernement britannique sur l’immigration. "Il est essentiel que celui qui veut pouvoir bénéficier des avantages du marché intérieur doit respecter les quatre libertés fondamentales, y compris celle qui concerne la libre circulation des travailleurs", a-t-il glissé.

(Avec AFP)

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