Le patron de Vivendi a été inscrit officiellement sur le registre des enquêtes du parquet de Milan "pour manipulation de marché", a indiqué Fabio De Pasquale, en charge de cette enquête.
Le 12 décembre dernier, Vivendi était entré au capital de Mediaset en prenant 3 % du groupe de télévision italien. Le groupe français avait annoncé dans la foulée vouloir atteindre les 20 %, une manœuvre jugée "hostile" par la famille de Silvio Berlusconi, propriétaire de Mediaset. Depuis, Vivendi a pris le contrôle de 30 % du groupe.
Dans un communiqué, le groupe français a réagi à l'ouverture de cette enquête du parquet italien. "L'inscription des dirigeants de Vivendi" sur le registre des enquêtes du parquet de Milan "est la conséquence de la plainte sans fondement et abusive déposée par les Berlusconi contre Vivendi après sa montée au capital de Mediaset", affirme le groupe.
Vivendi veut conquérir le sud
La famille Berlusconi reproche à Vivendi d’avoir fait chuter le cours de Mediaset après avoir annoncé la rupture d’un accord stratégique en juillet dernier pour le rachat du bouquet payant Mediaset. À l’époque, le groupe français avait évoqué des doutes sur les résultats futurs de Premium.
Vivendi assure vouloir se renforcer dans le sud de l'Europe, en Italie et en Espagne, via Mediaset et créer une plate-forme de contenus audiovisuels à l'image d'un Netflix européen.
Un projet très ambitieux alors que Vivendi vient d’annoncer la perte de 500 000 abonnés Canal+ en 2016, le vaisseau amiral du groupe de médias français. Le nombre d’abonnés ne s’élève plus qu’à 5,25 millions pour un chiffre d’affaires en baisse de 6,1 %.