Donald Trump a déclenché des frappes contre la Syrie, en réponse à l'attaque chimique présumée imputée au régime de Bachar al-Assad. 59 missiles de croisière ont été envoyés, visant la base aérienne de Shayrat, "associée au programme" d'armes chimiques syrien et "directement liée" aux événements "horribles" de mardi, annonce la Maison Blanche.
Ces frappes ont "fait des morts", d'après le gouverneur de la province syrienne de Homs. D'après l'Observatoire syrien des Droits de l'Homme, quatre soldats syriens ont été tués, "dont un général de brigade dans l'armée de l'air", plusieurs dizaines de personnes ont été blessées et la base aérienne visée a été "détruite presque totalement". Un bilan depuis revu à la hausse à 6 morts par l'armée syrienne.
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— Sud Radio (@sudradio) 7 avril 2017
Donald Trump a appelé les "nations civilisées" à faire cesser le carnage en Syrie, dans un message diffusé à la télévision américaine dans lequel il explique que ces frappes sont "dans l'intérêt vital de la sécurité nationale". La télévision syrienne a, elle, qualifié ces frappes d'agression.
Les États-Unis ignorent la mise en garde de la Russie
Pourtant, jeudi, aucun accord n'a été trouvé lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies. La Russie avait même mis en garde les États-Unis contre toute action militaire visant son allié syrien. L'ambassadeur russe Vladimir Safronkov avait averti de "conséquences négatives" et ajouté : "S'il y a des actions militaires, toute la responsabilité sera sur les épaules de ceux qui auront initié une telle entreprise tragique et douteuse."
Parmi les trois projets de résolution discutés, aucun n'a été approuvé. Jeudi, Vladimir Poutine avait même jugé "inacceptable" d'accuser sans preuve le régime de Damas d'être responsable de cette attaque chimique présumée.