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Dupond-Moretti/Kohler : "On est coupable lorsqu'on est définitivement condamné" estime Éric Woerth

Éric Woerth, député Renaissance de l'Oise et ancien ministre, était l'invité du “petit déjeuner politique” sur Sud Radio.

Éric Woerth
[INVITE] interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio, le 4 octobre, dans "le petit déjeuner politique".

Affaire Éric Dupond-Moretti et Alexis Kohler, indemnités chômage, CNR, mur de la dette, retraites, énergie : Éric Woerth a répondu aux questions de Patrick Roger.

Dupond-Moretti-Kohler : "On est coupable lorsqu'on est définitivement condamné, on est donc innocent avant"

Alexis Kohler, secrétaire général de l'Élysée, a été mis en examen pour prise illégale d'intérêts et Éric Dupond-Moretti renvoyé devant la Cour de justice. L'étau se ressert autour de ces proches du président de la République. Peuvent-ils raisonnablement rester à leur poste ? "On est coupable lorsqu'on est définitivement condamné, on est donc innocent avant rappelle Éric Woerth. Il faut absolument respecter cela quelles que soient les affaires. C'est fondamental, dans une société qui en plus met en cause des responsabilités de plus en plus vite, avec un 'tribunal médiatique' qui existe. Vous êtes quasiment condamné par l'opinion publique plusieurs années avant d'obtenir une relaxe ou un non lieu" dénonce l'ancien ministre.

"Éric Dupond-Moretti est parfaitement innocent devant le droit et l'opinion publique au jour d'aujourd'hui de ce pour quoi on l'accuse" insiste Éric Woerth. Emmanuel Macron a pourtant prôné l'exemplarité. Mais pour l'ancien ministre, "il n'y a aucune confusion. Vous ne pouvez pas avoir une société de plus en plus accusatoire et avoir une présomption d'innocence qui baisse en même temps. Il faut monter la présomption d'innocence au même rythme que la présomption de culpabilité. C'est bien qu'un président de la République, vis-à-vis d'un ministre ou d'un éminent collaborateur, décide que la présomption d'innocence joue à plein. Je soutiendrai toujours cela. Probablement que ces 2 affaires se termineront bien pour les personnes concernées".

 

Éric Woerth : "J'ai souvent été mis en cause et toujours disculpé par la justice"

Éric Woerth souligne que dans l'affaire des indemnités versées à Bernard Tapie, la Cour de justice a prononcé un non lieu. "Ça fait des années qu'on indique que comme ministre du Budget j'aurais fait un 'cadeau' à Bernard Tapie. C'était pas vrai mais c'est impossible de s'expliquer ! déplore-t-il. Les dossiers sont complexes, on prend des mauvais chiffres, on ment. J'ai souvent été mis en cause et toujours disculpé par la justice. Dès que vous avez des responsabilités, que vous êtes un peu indépendant avec un jugement personnel, vous pouvez être mis en cause pendant longtemps. Ce qui compte c'est d'être reconnu innocent de ce dont on vous accuse mais c'est lourd et lent. On a le droit de continuer à faire son métier, c'est la moindre des choses".

Julien Bayou sort quant à lui du silence et accuse Sandrine Rousseau d'être allée trop loin dans ses accusations. Éric Woerth considère que "Monsieur Bayou est un petit procureur dans son style. Il a beaucoup accusé plein d'autres gens sur plein d'autres sujets. Il faut remettre sa personnalité pour ce qu'elle est". Pour autant, "c'est aussi un citoyen". "Madame Rousseau est aussi un petit procureur. Il y a des cellules d'enquêtes internes des partis politiques, c'est une justice parallèle totalement inacceptable. Soit la justice est saisie et fait son travail, mais c'est par principe long. Une accusation lancée par untel sur quelqu'un d'autre est immédiate et totale" regrette l'ancien ministre.

 

 

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