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Mères porteuses ukrainiennes en France : "Ce n'est pas un geste humanitaire"

Pourquoi des plaintes contre X ont-elles été déposées suite à l'arrivée de mères porteuses ukrainiennes en France ?

GPA
Avec la guerre en Ukraine, les GPA contractées là-bas se sont déplacées en France. (Fred Dufour - AFP).

Cinq plaintes contre X ont été déposées par l’Association Juristes pour l'enfance après l'arrivée de mères porteuses ukrainiennes en France. Une arrivée cachée de la GPA dans l'Hexagone sous couvert de guerre ?

GPA en France : "La guerre n'a pas créé cette situation"

"Ces mères porteuses ont passé un contrat de GPA avec des couples français, explique Aude Mirkovic, de l’Association Juristes pour l'enfance. Nous avons porté plainte parce que les faits constituent un délit pénal. Quand cela se passe en Ukraine ou ailleurs, cela ne tombe pas sous le coup de la loi française. Là, comme les mères porteuses ont été amenées en France, pour accoucher sur place, les faits dépendent des tribunaux français."

Ainsi, "Nous voulons donner un coup d’arrêt à la GPA, explique-t-elle. À ce marché de l’humain qui s’implante pas à pas dans notre pays." On parle d’une GPA cachée qui arrive, mais en même temps, c’est un drame humain. En effet, "Il fallait qu’elles accouchent dans des conditions décentes. Les faits sont dramatiques, mais sont prévus depuis le début par le contrat de GPA, tempère Aude Mirkovic. La guerre n’a pas créé la situation, juste déplacé le lieu où se déroule la tractation. Pourquoi les faire venir en France ? Ce n’est pas un geste humanitaire. C’est pour avoir une chance de récupérer l’enfant."

 

"Il n'y a pas de bonne solution pour l’enfant"

Mais "Certaines mères porteuses ont laissé leur enfant sur place. Elles voyaient le terme arriver, le moment où elles allaient être en Ukraine, ou personne ne voudrait aller chercher l’enfant. Si cela se trouve, les clients n’en voudraient plus, et elles couraient le risque de ne pas être payées." Pourquoi porter plainte contre X et pas contre les auteurs ? "Ce n'est pas à nous de faire respecter la loi française, c’est le travail du procureur, afin de l’encourager à les poursuivre. Nous voulons contribuer à ce que le sujet soit dans le débat public pour mettre fin à ce discours officiel. Emmanuel Macron dit que la GPA est la ligne rouge que la France ne franchira jamais, et on laisse la GPA s’importer en France."

Pour les enfants, cela se passe comment ? "C’est très compliqué, explique Aude Mirkovic. Cette affaire nous montre qu'il n'y a pas de bonne solution pour l’enfant. Comment accepter que des gens qui ont commandé un enfant pour quelques dizaines de milliers d’euros puissent l’obtenir ? Il faut que les autorités luttent contre la GPA de façon à ce que des enfants ne naissent plus via ce procédé."

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