Une enquête préliminaire a été ouverte après une plainte d'élus de droite dénonçant le rôle joué par la ville et la métropole de Lyon en faveur de la campagne électorale d'Emmanuel Macron, a-t-on appris lundi de source proche de l'enquête.
Cette enquête, ordonnée vendredi par le parquet et confiée à la police judiciaire, vise des faits présumés de détournements de fonds publics, financement irrégulier de campagne électorale, abus de biens sociaux et recel, évoqués dans une plainte contre X déposée par le maire de Caluire Philippe Cochet, président du groupe Les Républicains à la métropole de Lyon, et son homologue à la ville, Stéphane Guilland.
Tous deux avaient annoncé la semaine dernière avoir saisi le procureur de la République après plusieurs mois d'opposition sur le sujet avec l'exécutif local de La République en Marche.
Selon leur plainte, "des moyens publics (humains, matériels et financiers) sous le contrôle de la ville et de la métropole de Lyon", que dirigeait le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb avant d'entrer au gouvernement, auraient été "indûment détournés et mis à disposition" du futur président de la République.
"Il n'y a rien de nouveau dans ces informations dont le seul objet est de jeter le discrédit. La plainte des élus Les Républicains de Lyon reprend une polémique que l'opposition locale tente d'alimenter depuis plusieurs mois. La collectivité a eu l'occasion de leur répondre dans le détail à plusieurs reprises", avait-on rétorqué dans l'entourage du ministre la semaine dernière.
L'enquête portera notamment sur une importante réception organisée le 2 juin 2016 à l'Hôtel de Ville de Lyon, où M. Collomb avait reçu le ministre de l'Économie d'alors, Emmanuel Macron, deux mois après le lancement d'En Marche!. La plainte concerne également Jean-Marie Girier, ancien chef de cabinet de M. Collomb à la métropole de Lyon, qui a joué un rôle actif dans la campagne de M. Macron avant de rejoindre le ministère de l'Intérieur.