"Il faut s’imaginer un bombardement !" explique Michaël Canit, maire de Saint-Sornin, un village d’un peu moins de 1000 habitants en Nouvelle-Aquitaine. Cette nuit, la commune a subi un épisode de grêle intense où "les grêlons étaient de la taille de balles de tennis" raconte le maire au micro de Sud Radio, encore choqué.
Au total, c’est 1000 maisons qui sont désormais inhabitables et inhabitées car les plafonds se sont effondrés sous la puissance des grêlons. "Les voitures aussi sont désormais des épaves. Les familles ont donc non seulement perdues leurs maisons mais aussi leurs véhicules" ajoute Michaël Canit qui précise que "la population a eu très peu de temps pour réagir". Un plan de sécurité a tout de même pu être mis en place en relation avec la préfecture et les secours. Les personnes désormais sans abri et sans famille ou proches pour les reloger seront accueillis, ainsi que les personnes souffrant de choc psychologique après cet épisode orageux destructeur.
"Ce matin on se réveille comme un lendemain de fête arrosé. On est sonnés, abasourdis. C’est l’après que l’on va devoir apprendre à gérer" déclare le maire de St Sornin. De quoi ont ils besoin maintenant ? "De soutien moral. Une simple petite pensée pour nous et ce serait déjà très bien. La solidarité géographique fonctionne très bien ici, même les communes qui ne sont pas touchées viennent spontanément nous voir, c’est extraordinaire", répond Michaël Canit.
Le bilan pour ce village qui était informé par Météo France mais n’imaginait pas un épisode grêleux d’une telle ampleur est aussi désastreux pour les cultures. Le vignoble a été touché à 60 % tout comme les cultures céréalières.
Les orages dans le Sud-Ouest ont pour l'instant fait sept blessés légers ainsi qu'un mort, décédé à la suite d'une chute d'un arbre.
Réécoutez en podcast toute l'interview de Michael Canit dans le Grand Matin Sud Radio