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Fraude fiscale : le parquet demande le renvoi des époux Balkany en correctionnelle

Par Benjamin Jeanjean

Le Parquet National Financier (PNF) a demandé dans un réquisitoire le renvoi en correctionnelle de Patrick et Isabelle Balkany ainsi que d’un de leurs enfants, Alexandre.

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Cité de nombreuses fois dans des affaires politico-judiciaires, le couple Balkany s’apprête-t-il à devoir répondre de ses actes devant la justice ? C’est en tout cas ce que souhaite le Parquet National Financier (PNF), qui a exigé dans un réquisitoire le renvoi d’Isabelle et de Patrick Balkany en correctionnelle pour blanchiment de fraude fiscale aggravée et "déclaration incomplète ou mensongère" à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. Dans le cadre d’une vaste enquête sur le patrimoine du maire (LR) de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) et de son épouse, leur fils Alexandre est également dans le viseur du PNF. "Nous n'avons pas été informés de ce réquisitoire et ne souhaitons donc pas faire de commentaires à ce stade", a sobrement réagi Isabelle Balkany, interrogée par l'AFP.

Montages financiers pour s’offrir des biens aux Antilles et au Maroc

Dans les faits, les magistrats soupçonnent le couple d'avoir eu recours à des montages financiers entre 1986 et 2014, via des sociétés-écrans à l'étranger, pour dissimuler au fisc une villa dans les Antilles et un riad au Maroc, saisis par les juges. "Le montant des avoirs ayant transité sur les comptes de ces structures ne peut s'expliquer par le seul héritage des parents respectifs d'Isabelle et de Patrick Balkany, issus l'un et l'autre de familles aisées", estime le ministère public dans son réquisitoire, d'après une source citée par l’AFP. Le parquet estimerait le montant des avoirs concernés par le blanchiment à au moins 13 millions d'euros.

Patrick Balkany également soupçonné de corruption passive

Par ailleurs, le PNF requiert également un procès pour corruption passive et prise illégale d’intérêts pour Patrick Balkany. Aujourd’hui âgé de 68 ans, l’édile levalloisien est soupçonné d’avoir fait financé en partie son riad marocain par un homme d'affaires saoudien, Mohamed bin Issa al-Jaber, au moment où ce dernier négociait avec la ville de Levallois-Perret les droits de construire des tours jumelles, un projet qui n'a finalement pas vu le jour. Selon la conviction des magistrats, c'est pour cacher ces actes de corruption que le riad aurait été acheté via des sociétés panaméennes.

(Avec AFP)

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