Du nouveau dans l'enquête sur le drame de Millas. 10 mois après la collision entre un TER et un bus scolaire, qui a fait 6 morts; Le rôle de la conductrice aurait été fatal dans cet incident, c'est ce que semble indiquer un rapport d'expertise.
Tout le dossier repose sur le rôle de la conductrice lors du franchissement de ce passage à niveau. Y a-t-il eu dysfonctionnement, comme elle le prétend ? Ou bien aurait-elle forcé le barrage, comme l'ont dit plusieurs témoins le jour du drame.
Selon l'avocate de plusieurs familles, qui cite les rapports des experts, il semble que la conductrice n'ait pas freiné assez tôt pour s'arrêter au passage à niveau. Le matériel de la SNCF serait alors hors de cause.
"Les faits sont accablants", réagit Me Jehanne Collard, avocate de trois familles de victimes.
Mais l'avocate veut maintenant aller plus loin dans l'échelle des responsabilités. On sait que la conductrice prenait, depuis 7 ans, des somnifères. Pourquoi personne, préfecture, employeur ou médecin, n'a cherché à savoir les effets que cela avait sur son travail et ses réflexes de conduite ?
"Pourquoi, contre toutes les recommandations pharmacologiques, son médecin acceptait-il de lui renouveler ce somnifère automatiquement de trois mois en trois mois ? Pourquoi a-t-on supprimé, depuis 2017, les contrôles médicaux pour les personnes qui ont la responsabilité quotidienne d'emmener et de ramener les enfants de l'école ?", s'interroge Me Jehanne Collard.
Contacté jeudi soir, l'avocat de la conductrice n'a voulu faire aucun commentaire.
Me Jehanne Collard, avocate de plusieurs familles de victimes, sera l'invitée du Grand Matin Sud Radio vendredi 5 octobre à 8h10.