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Disparition de la famille Troadec : la personnalité du fils interroge

Par Benjamin Rieth

L'enquête progresse après la disparition de la famille Troadec à Orvault, une commune limitrophe de la ville de Nantes. Les enquêteurs s'intéressent au fils aîné de 21 ans. Sa personnalité pose question comme l'a expliqué le journaliste Guillaume Frouin, invité du Grand Matin Sud Radio.

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Depuis le 16 février dernier, les parents et leurs deux enfants n’ont pas donné signe de vie. "C'est comme si la maison s'était arrêtée de vivre à un instant T", a déclaré dimanche à Presse Océan le procureur de Nantes.

Alertée par une proche de la famille, la justice a ouvert une enquête pour "homicides volontaires, enlèvements et séquestrations" après la découverte de traces de sang dans la maison. Dimanche, les analyses ADN ont d'ailleurs permis de montrer que ces traces appartenaient bien aux membres de la famille.

Des éléments toutefois insuffisants pour dessiner le scénario exact de cette disparition a expliqué Guillaume Frouin, le fondateur de l’agence PressPepper à Nantes spécialisée dans les faits-divers, invité du Grand Matin Sud Radio. "On ne sait pas grand-chose si ce n’est qu’il y a eu une scène de violence. C’est à peu près acté", confie le journaliste qui s’interroge sur les premiers éléments retrouvés dans la maison : "Il y avait de la nourriture périmée dans le frigo. Des draps à peine secs. On peut se demander qui les a lavés ? Quand ? Pour quoi faire ?".

Un adolescent mal dans sa peau

Parmi les pistes suivies par les enquêteurs, il y a celle qui mène à Sébastien, le fils aîné. Sa voiture a disparu alors que celles des parents sont "restées garées devant la maison", rappelle Guillaume Frouin. La personnalité du jeune homme semble également poser question. Sur Twitter, il avait partagé de nombreux messages où il exprimait son mal-être. "Putain, vivement ma mort, la vie me saoûle" écrivait-il en 2013. Ou encore, l’année suivante, "#Dans30ansJeSuis mort depuis 27 ans".

"Sébastien n’est pas le seul à avoir connu [le mal-être adolescent]", tient à nuancer Guillaume Frouin, "comme ce sont des messages qui remontent sur les réseaux sociaux à plusieurs années, c’est parfois compliqué de les mettre en relation avec des faits immédiats". Néanmoins, il reste des zones d'ombre dans l'histoire du jeune homme, notamment "un pétage de plomb" il y a a deux ans selon le journaliste nantais qui parle de "relations tendues" entre le fils et son père, victime "d'un épisode dépressif".

Difficile aussi de ne pas faire le lien avec une autre affaire qui avait marqué la région et toute la France : la disparition de la famille Dupont de Ligonnès à Nantes en 2011. "Au-delà du coté géographique [...] le fait que ça soit une fratrie entière qui parte brutalement rappelle cet autre épisode", note le fondateur de PressPepper.

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