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Affaire Lactalis : "On attendait des sanctions, des responsabilités !"

Par Benjamin Jeanjean

Président de l’association des familles de victimes du lait contaminé aux salmonelles, Quentin Guillemain était l’invité du 18h Sud Radio ce jeudi pour revenir sur l’affaire Lactalis.

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L'affaire Lactalis n’a pas fini de faire parler d’elle. Une pétition pour la transparence de la production de lait infantile sera ainsi remise demain aux ministères de l’Agriculture, de l’Économie et de la Santé, forte de plus de 105 000 signatures. Président de l’association des familles de victimes du lait contaminé aux salmonelles, Quentin Guillemain était l’invité du 18h Sud Radio pour évoquer cette pétition, ainsi que la publication d’une tribune publiée dans Libération ce jeudi pour que la sécurité alimentaire soit assurée dans tout le pays. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui selon lui.

"Très peu d’actes, très peu de responsabilité, très peu de sanctions"

"On peut se poser des questions. Vous avez vu les événements comme moi, vous avez vu qu’on peut trouver ce type de produits dans les grandes surfaces, les crèches, les hôpitaux... On attendait des sanctions, des responsabilités ! Qu’en est-il aujourd’hui ? (…) On attend des réponses à des questions très simples. On se demande vraiment s’il y a une prise de conscience du problème. À part des éléments de communication et des grandes paroles, on voit très peu d’actes dans cette histoire. Très peu d’actes, très peu de responsabilité, très peu de sanctions. On ne demande pas à ce que Lactalis fasse sa com’ en envoyant son directeur de communication, on ne demande pas non plus à ce que l’État continue ses belles paroles sans agir pour faire en sorte que les choses s’arrêtent, on demande des actes", clame-t-il.

"On veut savoir quels contrôles il y a eu sur les produits concernés"

Alors qu’Emmanuel Macron a assuré aujourd’hui devant le monde agricole que toute la lumière serait faite sur l'affaire Lactalis, Quentin Guillemain s’agace du manque de clarté et de coordination des services de l’État. "La justice a été saisie, il est donc normal qu’elle fasse la lumière sur ce qu’il s’est passé. On attend en revanche que le gouvernement agisse et ne nous renvoie pas de ministères en ministères en permanence, car c’est ce qui se passe en ce moment ! Il va falloir à un moment donné qu’au plus haut niveau de l’État, les choses soient coordonnées et que les actions arrivent», réclame-t-il. «On a déjà eu un cas similaire dans cette usine en 2005. Comment cette bactérie est-elle arrivée dans cette usine ? Comment a-t-on pu faire redémarrer en 2006 une usine dans laquelle il y a eu de la salmonelle qui est arrivée on ne sait comment ? Comment peut-on se retrouver dans cette situation en 2018 ? On veut savoir quels contrôles il y a eu sur les produits concernés, car aujourd’hui on ne sait toujours pas quels produits sont contaminés ou pas", ajoute-t-il.

35 nourrissons contaminés, un chiffre sous-évalué par le gouvernement ?

Si les autorités parlent de 35 nourrissons contaminés, Quentin Guillemain pense que le nombre est plus élevé. "C'est certain ! Les ministres ont dit que c’était peut-être dû à la période de gastro-entérite, dont les symptômes ressemblent beaucoup à ceux de la salmonellose. Mais on n’a pas fait de tests systématiques sur ces enfants ! Il faut donc déjà faire les diagnostics ! Ensuite, on a nous-mêmes des remontées de cas bien plus importants, avec des test réalisés. On annoncera un chiffre demain, on aura des preuves et on les donnera", annonce-t-il.

Réécoutez en podcast toute l’interview de Quentin Guillemain dans le 18h Sud Radio

 

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