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1er mai : quatre policiers blessés à Paris, les politiques réagissent

Par Benjamin Jeanjean

Traditionnel jour de défilé et de manifestations dans la rue, le 1er mai a cette année été entaché de plusieurs affrontements avec les forces de l’ordre. Le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl a notamment confirmé la blessure de quatre policiers au cours d'affrontements.

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Les manifestations dégénèrent à Paris en ce jour de 1er mai, occasion traditionnelle de défilés de syndicats venus exprimer leurs revendications le jour de la fête du Travail. Cette année, le 1er mai a notamment revêtu une coloration politique toute particulière, entre les deux tours d’une élection présidentielle française exceptionnelle sur plusieurs points. Si aucun mot d’ordre commun n’a pu être défini par les différents syndicats, divisés notamment sur l’attitude à adopter lors du second tour dimanche prochain, les rues de Paris ont bel et bien été remplies par les manifestants, qui étaient au nombre de 30 000 selon la police, 80 000 selon la CGT.

Affrontements entre personnes cagoulées et forces de l’ordre à Paris

Comme souvent en de telles occasions, des heurts ont éclaté entre casseurs et forces de l’ordre. Ainsi, quatre policiers ont été blessés lors d’affrontements au niveau de la place de la Bastille, alors qu’environ 150 personnes cagoulées se sont infiltrées dans le cortège avant d'être isolées par les forces de l'ordre. Les deux camps se sont affrontés à coups de gaz lacrymogènes et de cocktails Molotov. Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl a salué le "professionnalisme" et la "parfaite maîtrise" des policiers et gendarmes mobiles mobilisés sur place. Il a également confirmé que quatre policiers avaient été blessés, dont un gravement touché à la main et un autre sérieusement brûlé au visage. Les autorités ont par ailleurs indiqué que quatre personnes avaient été arrêtées pour port d'arme prohibé, violences à agents de la force publique et dégradations.

Les politiques réagissent

Sans surprise en pleine période électorale, ces événements ont donné lieu à plusieurs réactions politiques. La candidate du Front national, Marine Le Pen, a ainsi dénoncé sur son compte Twitter la "chienlit" et le "laxisme" de la société française selon elle.

Candidat déçu à la primaire de la gauche, l'ancien ministre de l'Intérieur et Premier ministre, Manuel Valls, a lui aussi réagi. "Soutien aux forces de l'ordre et aux CRS blessés, violences intolérables dans notre démocratie. Les casseurs doivent être sévèrement punis", a-t-il déclaré.

Même son de cloche du côté d'Anne Hidalgo, maire de Paris.

Interrogé par BFMTV alors qu'Emmanuel Macron effectue cet après-midi un meeting parisien à la Villette, lors duquel il a fait applaudir les policiers blessés, Richard Ferrand, secrétaire général d'En Marche!, a lui aussi regretté ces débordements. "Le 1er mai, c’est la fête du travail, ce n’est pas la fête de la violence. C’est l’hommage aux travailleurs et au souvenir des luttes sociales, par conséquent, ce n’est pas le moment d’organiser cela. On le sait, il y a toujours les groupuscules qui veulent créer la violence et qui s’attaquent aux policiers. Il faudra évidemment les interpeller et les sanctionner fortement", a déclaré le député du Finistère.

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