Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger.
- Et 7h42 sur Sud Radio. Que se passe-t-il en Grande-Bretagne ? Vous avez peut-être vu cette manifestation dans les rues de Londres ce week-end.
- Plus de 100 000 personnes qui se sont rassemblées à l'appel de Tommy Robinson. C'est une figure de la droite radicale là-bas.
- C'est l'immigration illégale qui était au premier plan de cette manifestation. Il y a eu des interpellations.
- Le Premier ministre britannique a réagi hier soir. Il a répondu. Nous allons voir ça.
- Nous ne t'enverrons pas que des individus se sentent intimidés dans nos rues à cause de leur origine ou de la couleur de leur peau.
- Nous sommes avec Jeremy Stubbs, qui est directeur adjoint de la rédaction du magazine Causeur, qui est président de la section française du Parti conservateur britannique.
- Bonjour.
- Pourquoi il y a eu ce rassemblement aux allures de démonstration donc de force en Grande-Bretagne ce week-end ? D'où cela vient ? D'abord, c'est un tremblement de terre. C'est énorme. Il y avait... Maintenant, l'estimation, c'est plus de 150 000 personnes dans les rues de Londres.
- Alors il y a trois éléments derrière. Il y a d'abord le fait qu'il y a une protestation contre le gouvernement actuel sur le plan économique.
- La situation du Royaume-Uni ne vaut guère mieux que celle de la France. Ensuite, il y a eu des affaires de corruption avec démission de ministres, renvoi de l'ambassadeur aux États-Unis.
- Donc il y a un élément antistarmeur, le premier ministre. Ensuite, bien sûr, il y a l'immigration. Mais il ne faut pas penser, comme le disent beaucoup de médias traditionnels, que c'est une question de gens qui sont racistes et contre l'immigration.
- Oui.
- Il y a une violence vécue des gens qui sont excédés parce que, comme vous le savez sans doute, il y a des migrants clandestins qui sont logés dans des hôtels au frais du contribuable un peu partout en Angleterre.
- Et économiquement, socialement et du point de vue de la sécurité, l'environnement autour se dégrade. Les gens en ont marre. Et puis troisième élément, au Royaume-Uni, la liberté d'expression est une question majeure.
- Et donc là-dedans, il y a un effet Charlie Kirk. Les gens savent qui il est ou qui il était. Les gens en ont fait un symbole de leur propre lutte. Parce que si vous faites un post sur les radios sociaux un peu salé, disons, vous pouvez vous attendre à voir la police débarquer chez vous en Angleterre. On en est là. Voilà les trois éléments.
- Oui. Alors qu'on met en évidence la liberté d'expression en Grande-Bretagne tout de même. Mais c'est vrai.
- C'est assez profond, ce qui se passe quand même en Grande-Bretagne. Parce que je le disais ce matin, le Brexit, au fond, certes, c'était face à l'Europe, mais c'était aussi l'inquiétude de certains face à l'immigration en quelque sorte aussi. Non, Jeremy Sterbs ? Oui, bien sûr, bien sûr, bien sûr. Mais il faut faire attention ici, parce qu'encore une fois, il y a toute une foule de commentateurs, et de politiciens qui vont dire « Ah, mais vous voyez, ce sont des racistes ». Ce ne sont pas des racistes. Ce sont des gens qui sont dans une certaine mesure des laissés pour compte.
- On a vu cet été une série de manifestations contre les hôtels. Et dans ces manifestations, il y avait des gens de toutes les classes sociales, de toutes les ethnies, de tous les âges.
- Donc ce qui est étonnant avec la grande manifestation...
- Organisée par Tommy Robinson, c'est que ce n'étaient pas 150 000 militants de la droite radicale. C'étaient des gens ordinaires.
- Oui, oui, c'est ça. Oui, alors on rappelle ces hôtels britanniques qui hébergent des demandeurs d'asile. Et c'est ce qui met en colère certains, parce qu'évidemment, ça coûte assez cher.
- C'est le cas d'ailleurs en France, où nous avons aussi des demandeurs d'asile qui peuvent être hébergés dans des hôtels, bien sûr, ou en tout cas des lieux mis à disposition.
- Par l'État français. Merci, Jérémy Sturbs, pour cette explication de ce qui s'est passé ce week-end en Grande-Bretagne. Il fallait justement essayer de comprendre et de décrypter...
Transcription générée par IA