Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger.
- 7h à la une sur Sud Radio. Il est 7h41 ce matin. Donc évidemment, la décision a été prise hier au niveau européen à partir de 2035.
- Vous savez, on devait renoncer à la vente des voitures thermiques, c'est-à-dire à essence.
- Les ventes de voitures neuves ne devaient être que de l'électrique en Europe. L'Union européenne a renoncé hier.
- Nous sommes avec Sylvain Resser, journaliste automobile au Figaro, qui connaît très bien ce dossier et qui le suit.
- Bonjour, Sylvain. Bonjour, Patrick.
- Ah, on vous entend très mal, Sylvain. Vous m'entendez mieux.
- Ah là, on vous entend mieux. Un petit peu mieux, évidemment. Sylvain, alors pourquoi cette décision a été prise, en fait, hier ? Je crois que ça venait beaucoup de l'Allemagne, notamment, qui a fait pression. C'est ça ? Oui. En fait, avant 2035, les constructeurs doivent suivre une trajectoire de réduction des émissions de CE2 assez draconienne, avec des amendes à la clé. Et en fait, les clients ne sont pas heureux.
- Donc les constructeurs risquent des lourdes amendes pour dépassement de CO2.
- Donc c'est pour ça que la Commission européenne a engagé la clause de revoyure.
- Mais encore une fois, tous les pays européens n'étaient pas alignés hier.
- Oui. Ah oui, il y avait débat entre les pays européens, quoi.
- Il y avait débat parce qu'il y a deux clans. Il y a un clan avec l'Allemagne, l'Italie et d'autres pays qui voulaient desserrer les taux réglementaires.
- Et d'autres pays comme la France, emmenés par la France, qui voulaient rien changer.
- Donc on va dire qu'hier, la Commission européenne a coupé un peu la poire en deux.
- Oui. Voilà. C'est ça. Donc très concrètement, ça veut dire qu'on pourra continuer en 2035 de vendre une partie de voitures neuves équipées de moteurs thermiques.
- Oui, exactement. Alors la Commission européenne... Mais sous certaines conditions, quand même.
- ...a décidé que les constructeurs devraient baisser leurs émissions de CO2 de 90 % en 2035, au lieu de les baisser de 100 %, ce qui veut dire qu'ils maintiennent 10 %.
- Mais alors ces 90 %, tout le monde n'a pas tellement compris. C'est que ces 90 %, c'est par rapport aux émissions de 2021.
- Donc il va y avoir des petits calculs à faire. Tout le monde a sorti sa calculatrice, d'ailleurs, parce que finalement...
- On sait pas trop. Et alors les 10 % d'émissions résiduelles sont quand même soumis à des conditions, c'est-à-dire que les constructeurs devront utiliser de l'acier vert pour produire les voitures.
- Et les voitures devront fonctionner avec du carburant de synthèse.
- Bon. On disait qu'il fallait sauver l'industrie automobile européenne face aux Chinois, qui, eux, sont très en avance, notamment sur le tout électrique.
- Est-ce que ça va donner un coup de main à l'industrie automobile européenne ? Ou pas vraiment, Sylvain Fesser ? Encore une fois, le diable est dans les détails. C'est qu'il va falloir analyser ce qui a été décidé hier, parce qu'hier, on a donné des grandes...
- Oui. Grandes tendances, oui.
- Des grandes tendances. Mais ils ont parlé de l'ouverture, du développement des petites voitures pour instaurer une préférence européenne.
- Donc on parle de voitures de moins de 4,20 m qui auraient une réglementation particulière.
- Et ça, on saura vraiment ce qu'il en est au mois de janvier.
- Oui. C'est ça, oui. Les petits véhicules électriques à des tarifs abordables. C'est ce que veut encourager la Commission européenne.
- Parce que là où est un peu le problème, Sylvain Fesser, c'est que les voitures électriques, aujourd'hui, quand on va dans une concession, les voitures neuves électriques, elles sont très chères. C'est 40 000, 50 000, 60 000 pour des milieux de gamme. Très vite, quand on regarde des voitures européennes, alors que les chinoises arrivent et sont moins chères.
- Évidemment, ils mettent 50 000 € dans une voiture. Aujourd'hui, les gens ne peuvent pas. Enfin pour beaucoup, évidemment, Sylvain Fesser.
- Oui. On est tout à fait d'accord, Patrick. Et l'enjeu, justement, c'est cette nouvelle réglementation de petites voitures moins chères.
- L'idée, c'est que les constructeurs puissent proposer des voitures à 15 000 € ou en dessous pour effectivement accélérer la conversion...
Transcription générée par IA