Retranscription des premières minutes :
- « Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Maxime Liedot. » Il est 7h42 ce matin et Sud Radio vous explique.
- Est-ce que vous allez devoir payer un peu plus vos contrats d'assurance pour gérer potentiellement le risque d'émeute ? Bonjour Zatoche Bakhtiari.
- Monsieur le maire, est-ce que vous êtes avec nous ? « Oui. Vous m'entendez ? » Oui, parfaitement. Donc on refait. Bonjour Zatoche Bakhtiari.
- « Bonjour Maxime Liedot. » Merci beaucoup d'être avec nous ce matin.
- Une surprime sur les contrats d'assurance pour gérer potentiellement le risque d'émeute.
- C'est une bonne initiative ? On s'en réjouit ? « Je pense que c'est une catastrophe parce qu'en fait cette surprime, c'est une manière de dédouaner, d'excuser les délinquants qui ont commis ces délits.
- Une manière de dire aux émeutiers que le que tu casses, tu répares, devient tu casses, les Français paieront pour toi.
- Je rappelle quand même que les émeutes, ça a été une épreuve absolument terrible avec des dégâts absolument considérables.
- Il y a 2500 bâtiments publics qui ont été incendiés, 105 mairies qui ont été incendiées, 243 écoles.
- Et en fait aujourd'hui on dit que ce seront aux Français qui n'ont rien demandé à personne, qui étaient eux terrorisés, clôturés chez eux, ce seront à eux de payer avec une surprime sur l'assurance habitation.
- Vous parliez du dégât des émeutes précisément dans votre ville.
- Vous, durant cette période, il y a deux ans, ça a été plutôt catastrophique en termes de bilan.
- Ah oui, ça a été absolument catastrophique.
- On avait nos sept voitures de la police municipale, on a créé des voitures neuves qui ont été incendiées, on a eu du matériel de la police municipale qui a été incendié, on a eu un service logement où il y a plus de 2300 dossiers de demandeurs de logements sociaux qui ont été incendiés, on a la médiathèque qui a été incendiée, une école maternelle qui a été dégradée.
- Le coût de ces émeutes chez nous, c'était entre 1,5 million et 2 millions d'euros.
- Et en fait, ce qu'on est en train de dire par cette surprime, c'est que tout ça, c'est pas grave, on va l'excuser une fois de plus et les Français de payer.
- Les Français qui étaient, eux, terrés chez eux pendant que les émeutiers menaient la vie dure à la fois aux policiers et à tous les habitants.
- Mais M. le maire, d'autres, en réalité, ils sont favorables.
- Alors peut-être pas sur le principe même, mais sur l'idée de dire au moins ça fait un fond, peut-être à débloquer beaucoup plus rapidement quand il y a des émeutes.
- Et on a pu s'apercevoir quand même avec l'actualité ces dernières semaines et ces derniers mois que ça risque d'être un peu plus régulier que prévu.
- Donc est-ce qu'il n'y a pas une petite part de cynisme à se dire bon finalement ce sera de l'argent, un petit fond, ce sera débloqué rapidement.
- C'est-à-dire que vos 2 millions d'euros post-émeute, ils auraient été trouvés peut-être dans un délai assez bref.
- Si, mais en fait, là, en réalité, en plus dans ce fonds de garantie, alors que pour tous les fonds de garantie, les auteurs sont tout le temps mis à contribution, c'est pas le cas pour le fonds destiné aux émeutes.
- Et ça, je trouve que c'est un premier signe de faiblesse qui est terrible.
- Et d'autre part, moi je pense qu'il faut qu'on poursuive les émeutiers, mais y compris pendant 20 ans, pendant 30 ans, les dégâts pendant 30 ans, et ce sera la conséquence de leurs actes.
- Et il ne faut pas qu'on tombe dans l'excuse encore une fois.
- Parce que rappelez-vous, ces dégâts, ces émeutes, les Français en fait les payent 3 ou 4 fois.
- Les Français ont payé une première fois pour créer ces services publics.
- Ils ont payé une deuxième fois quand on a dû arrêter ces services publics pour reconstruire.
- Ils ont payé une troisième fois pour qu'on répare les dégâts, et une quatrième fois avec cette surprime.
- Donc au bout d'un moment, je pense qu'il faut arrêter de faire passer les Français pour des vaches à lait.
- Il faut faire payer.
- C'est ceux qui commettent...
Transcription générée par IA