Retranscription des premières minutes :
- « Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger. » Il est 7h41, Sud Radio vous explique comment faire face à cette dermatose.
- Nous sommes avec Nicolas Prudhomme qui est éleveur à Saint-Ferréol, c'est en haut de Savoie, qui a été concerné par évidemment la dermatose aussi.
- Il a été obligé d'abattre son troupeau. Bonjour Nicolas Prudhomme.
- Bonjour. Merci d'être avec nous pour témoigner.
- Vous, vous avez été touché également cet été. Racontez-nous ce qui s'est passé.
- Eh bien cet été, le 13 juillet, la DNC a débarqué dans notre canton avec un premier élevage.
- Et en quelques jours, tous les jours, il y avait deux cas, trois cas.
- Et là, pour arriver le 20 juillet à un cas positif chez moi et mes voisins, donc voilà, ça a été des moments très difficiles.
- Ça allait très vite et voilà.
- Oui. Vous, vous avez eu combien de bêtes concernées ? Ce sont des vaches que vous avez dû abattre ? Oui, 48 vaches laitières et 20 veaux.
- Tout ce qu'il y avait sur le site principal de l'exploitation.
- Oui. Mais ce n'est pas la totalité de votre troupeau, Nicolas Prudhomme ? Non, parce qu'on était en été, donc on avait quelques lots qui étaient plus hauts dans les prés.
- Et ceux-là ont été épargnés.
- Oui. Et ceux-là ont été épargnés.
- On a pu les vacciner rapidement le 19 juillet.
- Et puis après, on a attendu trois semaines, un mois.
- Et après, on a un peu respiré.
- Mais voilà, ça a été des moments durs.
- Oui, des moments durs.
- Moralement, à tous les niveaux, moralement, financièrement, psychologiquement, quoi.
- Bien sûr, Nicolas Prudhomme.
- Ah ben oui, oui.
- Et puis, je ne vous cache pas que cet été, on avait des problèmes.
- C'était très dur de les faire.
- C'était très dur de les faire remonter médiatiquement.
- Aujourd'hui, en 48 heures, on a beaucoup de monde qui nous appelle.
- On est un peu… J'ai dit à certains journalistes, c'était qu'on avait des problèmes de lavage de bâtiments.
- On n'avait pas autant d'attention.
- Oui, c'est vrai. C'est vrai, c'est vrai.
- Qu'est-ce que vous pouvez dire ce matin à vos collègues en Ariège, dans le Sud-Ouest, qui sont concernés, qui sont fortement mobilisés ? Si vous aviez un conseil à donner.
- C'est toujours difficile parce qu'évidemment, chaque situation est un peu différente.
- Mais tout de même, Nicolas Prudhomme.
- Alors, c'est très difficile.
- Ils ont été touchés par la MHE il y a deux ans.
- C'est pour ça qu'aussi, Jérôme Baye avait lancé le mouvement il y a deux ans.
- Ils ont des problèmes de tuberculose.
- Comme nous, on a eu des problèmes de brucellose, où bien souvent, l'État demande d'éradiquer la maladie dans les élevages.
- Et puis derrière, quand il faut s'occuper de la faune sauvage, des blaireaux ou des bouctins, il y a des associations environnementalistes qui montent au créneau.
- Hum.
- Aujourd'hui, je ne veux pas leur faire de la leçon.
- Non.
- S'ils ont besoin de conseils, on leur en donnera.
- Voilà, c'est des moments très durs.
- Je pense en particulier aux éleveurs touchés.
- Et je pense qu'aujourd'hui, tout se mélange.
- Il y a le Mercosur.
- Il faut que M. Macron prenne position sur le Mercosur, comme Céline Himard l'a très bien dit.
- Il faut aussi que certains députés comme Marion Meunier aillent au bout des choses.
- On peut avoir un discours à l'Assemblée nationale aujourd'hui, dans le projet de loi 2026.
- Il y a des mesures de défiscalisation pour tous les éleveurs touchés sur ces crises sanitaires.
- Il faut que ce projet de loi passe.
- Il n'est pas parfait pour tout le monde.
- Même moi aussi, il y a des choses qui me déplaisent.
- Mais il est important pour le monde agricole.
- Et je pense que la meilleure des choses, c'est que tout le monde réfléchisse, prenne les problèmes un par un, parce qu'aujourd'hui, tout se mélange.
- Et le problème, c'est que la DNC… Le seul conseil que je peux leur dire, c'est que… On l'a vu cet été, ça va très très très vite.
- Voilà, il faut qu'ils soient vigilants, qu'ils vaccinent.
- Et après,...
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