Retranscription des premières minutes :
- « Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Maxime Liedot. » « Ce matin à 7h42, Sud Radio vous explique le rapport qui qualifie TikTok, je cite, de « pire réseau à l'assaut de notre jeunesse ».
- Chez l'ensemble des jeunes, notamment plus de 50%, passent plus de 3h par jour sur leur téléphone. C'est un chiffre considérable. Bonjour Arthur Delaporte. » « Bonjour. » « C'est plus de 300 pages de rapports issus quand même de l'audition de plus de 178 experts, plus de 30 000 réponses à la suite d'une consultation citoyenne et des recommandations qu'on va aborder.
- Qu'est-ce que le citoyen lambda que nous sommes, que je suis, ignore sur ce réseau social qui mérite de la part de ce rapport des mots tels qu'évoqués « pire réseau à l'assaut de notre jeunesse » ? Qu'est-ce qu'on ne sait pas qui fait qu'en réalité, ce réseau est un fléau, Arthur Delaporte ? » « Je pense qu'on en sait de plus en plus et c'est plutôt une bonne nouvelle.
- Je pense que l'un des principaux apports, c'est d'avoir contribué à établir un constat à la fois à l'échelle de l'Assemblée nationale mais aussi de la société tout entière sur les risques engendrés par les réseaux sociaux et en particulier par le réseau social TikTok.
- Puisque aujourd'hui, on l'a montré, c'est le réseau social, vous l'avez dit à l'instant, qui capte le plus l'attention de la jeunesse.
- Ce n'est pas forcément le plus utilisé, mais il est un petit peu moins utilisé par exemple qu'Instagram, mais c'est celui qui capte le plus longtemps l'attention.
- On n'arrive pas à en sortir, on se retrouve enfermé.
- Et quand on ne va pas bien, le rythme est tellement puissant.
- Le mot d'addiction n'est pas galvaudé, c'est une véritable addiction.
- Oui, on parle de dépendance ou d'addiction, le mot est un peu rejeté par certains scientifiques, mais globalement, il y a un effet addictif, c'est certain.
- Et on n'arrive pas à s'en sortir et surtout on s'y enferme dans des contenus noirs quand on ne va pas bien.
- C'est une caisse d'amplification du mal-être et ça, c'est vraiment problématique.
- Alors c'est ça qui est très frappant, je me permets de tirer le fil de ce que vous êtes en train de dire, Arthur Delaporte, c'est le contenu.
- C'est-à-dire à quel point, quand vous pensez aller sur des musiques de piano en réalité, rapidement, vous allez pratiquement, j'exagère, mais en réalité, c'est le but des algorithmes, vous emmener sur des contenus d'une violence inouïe, avec des propos chocs, avec des photos absolument abjectes, qui entraînent les jeunes parfois dans une spirale nauséabonde.
- Exactement. Alors on ne peut pas dire que ce soit le but des algorithmes, mais en fait, c'est la conséquence.
- Parce que les algorithmes, ce qu'ils font, c'est qu'ils captent l'attention.
- Ce qui capte l'attention, c'est ce qui choque. Ce qui choque, c'est ce qui est trash.
- Ce qui est trash, c'est souvent ce qui est violent.
- Et en fait, quand vous n'allez pas bien, ça va être de plus en plus violent, de plus en plus trash.
- Jusqu'à des contenus qui peuvent inciter au suicide, à l'automutilation, à des troubles du comportement alimentaire, et des jeunes qui se sont retrouvés enfermés là-dedans, et parfois jusqu'à leur décès.
- Et on a reçu des familles de victimes qui nous ont témoigné l'horreur dans laquelle leurs enfants s'étaient retrouvés.
- Donc c'est vrai qu'aujourd'hui, oui, on lance l'alerte avec ce rapport, et je crois que ça participera, oui, à une vigilance collective qui est nécessaire dans la société.
- Parlons des solutions, parce que c'est aussi l'objectif de ce rapport, d'apporter quelques recommandations.
- Il y a l'idée notamment d'interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans, à l'échelle européenne, ou déjà à l'échelle nationale.
- Il y a également l'idée d'un couvre-feu numérique pour les 15-18, l'idée aussi d'un délit de vigilance numérique pour les parents.
- Est-ce que vous pouvez nous expliquer ça ? Parce qu'on va en débattre dans l'émission, notamment avec les auditeurs au 0800 26 300 300.
- Je suis parent, j'ai mes enfants qui passent trop de temps sur le téléphone, je suis passible et responsable du délit de manque de...
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