Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h. Patrick Roger.
- Il est 7h40. Il y a bien des questions qui se posent après le drame d'Alès.
- Deux ados, 14-15 ans, et un autre, un plus grand, un jeune de 19 ans, qui se sont tués au volant.
- Alors il n'y a pas eu de course-poursuite avec la police, même si les policiers les avaient repérés dans les rues d'Alès.
- Mais après, ils sont partis en fait très vite. Et puis l'accident qui a eu lieu vers 2h du matin, ils ont défoncé un petit mur et la voiture a fini sa course sur le toit dans une piscine.
- Et malheureusement, ils sont évidemment décédés.
- Alors les trois étaient connus des services de police. Il y a eu du protoxyde d'azote retrouvé dans la voiture.
- On ne sait pas encore qui conduisait, si c'était le jeune de 14 ans qui était devant ou l'autre jeune de 19 ans.
- Bruno Bartocetti est avec nous.
- Secrétaire national en charge de la zone sud du syndicat UNITÉ. Bonjour.
- Bonjour. Merci de m'avoir invité. Oui, merci d'être avec nous.
- Est-ce que vous avez quelques informations, avant de revenir sur le fond, mais quelques informations supplémentaires par rapport à ce drame et les circonstances ? Non. Je n'ai pas d'autres informations que celles que vous avez développées en présentant le sujet. Voilà.
- On est sur les faits pour l'instant. Et c'est l'enquête qui va déterminer.
- Oui, oui, complètement. En tout cas, ils étaient connus pour des trafics de stupéfiants. 14-15 ans, quand même, déjà connus.
- Et on a été interpellés hier parce que l'information n'était pas complète, où pendant un premier temps, on a parlé du conducteur qui avait 14 ans.
- Là, on ne sait pas. C'était peut-être l'autre de 19 ans.
- Néanmoins, ça nous ramène à des chiffres et des statistiques qu'on a, où il y a de plus en plus de jeunes qui ont entre 15 et 18 ans, qui n'ont donc pas leur permis de conduire, et qui conduisent quand même des voitures, Bruno Bartocetti.
- Oui, c'est de plus en plus fréquent.
- On voit bien qu'aujourd'hui, on ne peut pas regarder une partie, je dis bien seulement une petite partie de cette jeunesse qui brave tous les interdits, malheureusement, qui conduisent des véhicules à l'âge de 15 ans, qui sont dans les réseaux de stupes à l'âge de 15 ans.
- Et même parfois plus jeunes. Donc on se rend compte qu'on n'est plus sur cette jeunesse que l'on avait auparavant, il y a 10, 20, 30 ans, où quand on parlait de jeunesse en matière de délinquance, on partait sur au moins la majorité, même si c'était entre 18 et 25 ans.
- Là, aujourd'hui, on voit bien que ça descend très, très bas, même jusqu'à 12 ans. Pour ces jeunes, c'est quelque chose de très...
- Jusqu'à 12 ans ? Oui. Vous avez des faits.
- Oui, alors peut-être pas pour les conduiteurs de véhicules.
- Voilà. Peut-être pas pour les conduiteurs de véhicules, mais... Et encore. Mais en tout cas, dans les réseaux de stupes, oui, oui, on voit bien que même très jeunes, on a malheureusement des gamins qui sont dans cette spirale, oui.
- Oui, oui, c'est ça. Et puis il y a le protoxyde d'azote. Alors on ne sait pas s'ils étaient sous l'effet du protoxyde d'azote, mais il y en a eu de retrouvés, en tout cas dans la voiture, dans le véhicule.
- Dans beaucoup de drames récemment, il y a ce protoxyde d'azote. Est-ce qu'il y a une prise de conscience suffisante ? Absolument. De la part des politiques, Bruno Bartocetti.
- Voilà. Je crois qu'on a effectivement... Et vous faites bien d'aborder le sujet, parce qu'il faut impérativement en parler. Il faut qu'on puisse...
- Alors il faut qu'on puisse aller beaucoup plus loin aussi. C'est très compliqué. Vous savez, au niveau de l'interdiction, évidemment, on n'a pas le droit de conduire avec.
- Les mineurs n'ont pas le droit, à ma connaissance, d'en acheter. Les majeurs peuvent en acheter. Quand on a 18 ans et qu'on est majeur et qu'on est avec des...
- Des amis de 15-16 ans, on voit le résultat. C'est l'ensemble du groupe qui en prend. Donc c'est très,...
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