Retranscription des premières minutes :
- « Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger. » C'est inquiétant, la baisse de la natalité en France et dans certains endroits, encore moins de naissances.
- Nous sommes avec Emmanuel Riott, qui est maire de Saint-Amand-Mont-Rond-dans-le-Cher, c'est bien ça.
- Bonjour Emmanuel Riott.
- Oui, bonjour. Alors, vous avez moins de naissances dans votre maternité.
- Grosso modo, c'est passé de 400 en 2010 à moins de 250 l'année dernière.
- Donc, résultat, si ça continue de baisser, ça pourrait fermer.
- Et vous voulez limiter les fuites des mamans, je prends votre expression, et vous offrez donc une prime de 1 000 euros aux mères qui vont choisir votre maternité, c'est ça ? C'est ça. Nous sommes en prévision de 200.
- On a 126 naissances à la fin du mois, et dans deux ans, en gros, nous serons en dessous de 200.
- C'est évident qu'il y a une baisse, l'INSEE le dit, une chute des naissances dans l'Hexagone qui se poursuit, et la maternité du centre hospitalier de Saint-Amand n'est pas épargnée.
- Donc, nous voulons défendre un service essentiel pour 50 000 habitants.
- C'est la terre du bassin de vie qui est en jeu, c'est pas qu'un seul sujet de santé, c'est aussi un sujet d'attractivité territoriale.
- C'est pourquoi j'ai décidé de proposer une mesure forte.
- Une prime de 500 euros offertes par la ville de Saint-Amand-Moron et 500 euros qui sont offerts par la communauté de communes Cœur de France.
- Donc, 1 000 euros en bon d'achat pour toute maman qui décidera de venir accoucher à la maternité de Saint-Amand-Moron.
- On n'incite pas les gens à faire des bébés, c'est pas 1 000 euros pour faire des bébés, c'est 1 000 euros pour inciter une maman à venir accoucher à la maternité de Saint-Amand-Moron.
- Mais Emmanuel Riott, pourquoi ? Parce qu'est-ce qu'il y a des mamans du secteur, de la région, qui vont accoucher ailleurs plutôt que d'accoucher chez vous ? Oui, ça je ne peux pas l'expliquer, mais à mon avis, c'est dans toutes les maternités.
- On a une clinique privée dans le nord du département.
- En tout cas, la nôtre de maternité, elle est une excellente...
- Pourquoi ça a baissé les naissances, Emmanuel Riott, alors, chez vous ? Ah, mais là, ça soit au niveau national que ça baisse, je ne peux pas l'expliquer.
- Mais en tout cas, ce que je ne veux pas, c'est baisser les bras.
- Alors, on a une protection quand même.
- Il n'y a pas de fermeture de maternité prévue jusqu'en 2028 et les députés ont voté le 15 mai un moratoire qui nous protège contre toute fermeture pendant trois ans.
- Il reste deux ans et demi.
- Donc, nous serons en baisse jusqu'en 2028 encore.
- Je ne vais pas baisser les bras et attendre qu'on nous annonce une fermeture.
- Je ne vais pas appeler la population à aller manifester devant une maternité qui, logiquement, va fermer.
- Donc, je m'y prends maintenant.
- C'est le dernier conseil municipal, le dernier conseil communautaire, ce soir et demain, du mandat.
- Donc, ce que nous voulons, c'est démontrer qu'en 2025, nous allons atteindre les 300 naissances qui sont...
- C'est une protection définie par un décret de 1998.
- Normalement, à partir de 300 naissances, le maintien de la maternité est assuré.
- Donc, du 1er janvier 2026 au 31 décembre 2026, toute maman qui viendra accoucher à Saint-Amand-Moron percevra 1 000 euros en chèque-vacances, en chèque-vacances, en chèque-cadeau, à dépenser dans les commerces de Saint-Amand.
- Voilà, c'est ça, c'est des bons d'achat.
- C'est 1 000 euros pour aller acheter...
- C'est des bons d'achat.
- Oui, pour aller acheter une poussette, pour aller...
- Bien sûr, un tas de choses.
- Le maintien de la maternité, et puis ça revient dans les caisses des commerçants locaux.
- Oui, Emmanuel Riott, c'est vrai, vous l'avez évoqué, que c'est un problème plus général, la baisse de la démographie.
- De la démographie, c'est bien ça.
- Chez vous, c'est le cas aussi.
- Comment vous l'expliquez ? Pourquoi, selon vous, parce que vous avez dû vous pencher sur la question, pourquoi les gens font moins d'enfants, selon vous, Emmanuel ? Alors, si on parle de démographie, en général, je suis l'une des rares villes de France à avoir plus de 800...
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