Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Maxime Liedot.
- Il est 7h41 et ce matin Sud Radio vous explique mais qu'est-ce qu'il s'est passé ce samedi soir dans un petit village de la Drôme, habituellement si paisible pour que samedi soir tout d'un coup une rafale d'armes à feu retentisse et tue une jeune femme de 19 ans.
- Bonjour Michel Brunet.
- Oui, bonjour.
- Merci beaucoup d'être avec nous ce matin.
- Vous êtes le maire justement de Mercure-Holvaune et je vous remercie d'avoir accordé votre première prise de parole à Sud Radio.
- Première question qui semble évidente dans un tel contexte, comment votre ville, dans quel état est votre ville après justement cette nuit de samedi où une fusillade a eu lieu dans un village quand même largement paisible la plupart du temps ? Oui, alors c'était très compliqué de se retrouver un lendemain matin confronté à ce fait puisque nous sommes une commune de 3800 habitants et tout à fait une commune qui vit paisiblement.
- Simplement effectivement, notre commune est à proximité des grands axes routiers.
- La sortie d'autoroute qui se trouvait sur Mercure-Holvaune est à deux pas du cœur du village.
- Et le samedi soir, notre commune vit au rythme de plus la convivialité et puis le sport puisqu'il y avait un match de basket à proximité de ce drame.
- Et donc vous, vous dites en réalité ce drame, c'est la première fois que ça arrive.
- C'est totalement inédit chez nous, ça n'est jamais arrivé.
- Vous insistez un instant sur l'aspect paisible de la chose.
- Les habitants, monsieur le maire, dans quel état ils sont ? Qu'est-ce qu'ils vous disent ? Ils sont sidérés ? Ils ont déjà un peu oublié ? C'était un fait divers comme un autre ? Ils sont surpris. Alors un fait divers, ce n'est pas un fait divers ordinaire.
- Donc là, c'est vraiment relativement grave.
- Simplement qu'on s'aperçoit que tous ces narcotrafiques quittent les grandes villes et viennent, je veux dire, faire régler leur compte comme une commune paisible, je veux dire, totalement, oui, c'est là qu'on a des difficultés à comprendre comment ça se passe.
- Et c'est vrai que ça s'est passé dans une rue étroite, dans un lotissement, en pleine nuit, un endroit tranquille, dont je pense effectivement, c'est tombé sur la commune de Mercure-Holven, mais ça aurait pu tomber sur une autre commune du territoire, plus reculée des grands actes et des grandes villes.
- Vous, d'une certaine manière, vous dites que c'est un peu le fruit du hasard.
- C'est-à-dire qu'on est à côté d'un grand axe routier, c'était un samedi soir avec de l'activité nocturne, il y a différentes choses.
- C'est arrivé là parce que ça devait arriver là, mais il n'y avait pas de signe avant-coureur.
- Par exemple, vous, dans votre commune, vous n'avez jamais saisi, par exemple, des petits signaux d'une quelconque trace de narcotrafique, par exemple, jamais ? Ah non, pas du tout. Moi, je suis élu depuis une trentaine d'années.
- Et si vous voulez, jamais, nous, sur la commune, on n'a retrouvé ou, je veux dire, recensé des points de deal.
- Pas du tout, mais pas du tout.
- C'est le fait du hasard. C'est arrivé là parce qu'effectivement, ils cherchaient un coin reculé.
- Il y avait le parking du gymnase sur lequel, à cette heure-là, il y avait des gens qui sortaient d'un match de basket.
- Je pense que la place étant trop éclairée, donc ils ont pris la première rue qui était dans la pénombre.
- Et ça s'est trouvé dans un rôtissement.
- Il y a, au milieu de cette affaire, la mort d'une jeune femme de 19 ans au week-end.
- Est-ce que vous en savez plus sur elle, sur ce qu'elle faisait là, sur sa potentielle implication ? Dans des liens avec le narcotrafic ? Non, pas du tout. Je pense que c'est malheureusement, je veux dire, cette pauvre jeune fille qui est décédée.
- J'ai surtout une pensée aux familles qui se trouvent devant ce drame.
- Et je pense que, si ça se trouve, elle était là dans une victime collatérale.
- Elle n'était peut-être rien dans ce trafic-là.
- Et malheureusement, effectivement, ça lui a coûté la vie.
- Et elle avait effectivement une collègue à côté...
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