Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h09, Maxime Liedot.
- 7h40, merci de choisir Sud Radio pour vous réveiller.
- Dans Sud Radio, on vous explique, est-ce que l'A69 est un chantier d'utilité publique ? C'est en tout cas le sens de la proposition de loi qui va être lancée par un sénateur centriste qui est avec nous.
- Bonjour Philippe Folliot.
- Bonjour.
- Merci beaucoup d'être avec nous.
- Hier, le Conseil d'État a estimé que le recours visant à annuler le contrat de concession avec l'A69 n'était pas envisageable.
- Et c'est vrai que c'est un bras de fer sur ce bras d'autoroute entre Castres et Toulouse qui dure depuis fin février dernier, après une décision du tribunal administratif.
- Pourquoi vous avoir finalement choisi cette voie législative de passer par le Sénat ? Est-ce que cela signifie que la justice, selon vous, a paralysé un chantier pourtant validé politiquement, pourtant validé économiquement et que ça n'est pas du tout jouable ? Écoutez, avec ma collègue Marie-Lise Ousso, sénatrice du Tarn, effectivement, tous les deux, nous avons décidé de déposer, une loi dite de validation.
- Donc, cette loi a été du reste adoptée, une très large majorité, en commission du développement durable du Sénat la semaine dernière.
- Et ce matin, elle va passer en séance.
- En fait, ce que nous avons souhaité, c'était répondre aux attentes qui sont les attentes du territoire, des élus tarnés, qui sont totalement unanimes ou quasi unanimes pour défendre cette réalisation et puis pour que nous puissions sortir de cette réalité.
- Cette situation dans laquelle nous sommes, qui est une situation totalement ubuesque et qui est une situation qui a des conséquences très lourdes et très graves pour les finances publiques.
- Vous le dites, Philippe Foliot, sénateur, sénatrice du Tarn, j'évoquais les chiffres avant de vous recevoir.
- Ils sont absolument faramineux.
- 300 millions d'euros de travaux ont déjà été engagés.
- 45% des terrassements ont déjà été réalisés.
- C'est près de 70% des ouvrages d'art construits.
- Et c'est déjà...
- C'est déjà plus de 1 000 salariés potentiellement au chômage si brutalement le chantier s'arrête.
- C'est pour ça que vous invoquez dans votre texte une raison impérative d'intérêt public.
- Tout à fait.
- Je veux dire, ce n'est pas potentiellement 1 000 personnes, mais c'est effectivement 1 000 personnes qui sont au chômage, qui ont perdu leur emploi du jour au lendemain avec l'arrêt de ce chantier.
- Mais l'arrêt de ce chantier aussi a coûté 5 millions d'euros pour l'arrêt du chantier.
- Juste l'arrêt du chantier ? Et c'est 200 000 euros par jour.
- Et donc, face à cette situation, il est important d'essayer de trouver des solutions pour sortir par le haut de cette affaire.
- Vous êtes sur Sud Radio, M. le sénateur, pardon, mais qu'est-ce qui rend très concrètement ce projet indispensable ? C'est quoi ? C'est le désenclavement du Tarn ? C'est la sécurité routière ? C'est la logique de développement économique qui s'entend ? Dans le journal, on entendait notamment ce village totalement coupé en deux.
- On est chez Huburoi.
- C'est...
- C'est tout ça.
- C'est à la fois le fait que ça fait depuis 1996 que nous attendons cette autoroute.
- Ensuite, c'est effectivement des évolutions démographiques dans le bassin Castre-Mazamé qui sont nettement moins favorables que ce qu'il peut y avoir dans les bassins Albigeois, Montalbanais, Carcassonais, du moins tous les bassins environnants qui sont desservis par une autoroute.
- C'est aussi des problématiques de sécurité.
- Il y a eu 10 morts.
- Sur cet axe, sur les 10 dernières années, c'est aussi un principe de justice et d'équité territoriale.
- Et ça, c'est un élément important.
- Et quand nous voyons un certain nombre de personnes qui sont extérieures à notre bassin d'emploi, qui sont pour nombre d'antelles extérieures à notre région, qui vivent dans des grandes agglomérations où ils ont déjà des autoroutes, des gares TGV, des aéroports internationaux, qui ont tous les moyens de communication et qui sont là pour nous dire...
- Ceci n'est pas bon pour vous.
- C'est totalement inacceptable.
- Et c'est ce que l'éternise.
- C'est quoi, c'est l'hypocrisie politique ? Oui, c'est une forme de boboïsation de la vie politique et économique et qui ferait que, finalement, il y aurait deux Frances.
- Il y aurait une France...
Transcription générée par IA