Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Après la révélation du scandale de Bétharame, création d'une commission d'enquête parlementaire sur les violences en milieu scolaire, cette commission d'enquête parlementaire a rendu son rapport hier.
- Paul Vannier, la France Insoumise, député de la France Insoumise, et Violette Spielbuch, députée Renaissance, présidaient et dirigeaient cette commission d'enquête parlementaire.
- Alors, elle a rendu beaucoup de conclusions, elle fait des recommandations.
- Nous sommes avec Alexandre Pérez, qui est membre du collectif des victimes de Bétharame et élu à la mairie de Pau.
- Alexandre Pérez, bonjour.
- Bonjour, Jean-Jacques Bourdin.
- Merci d'être avec nous.
- Le rapport de la commission d'enquête appelle à reconnaître la responsabilité de l'État et à créer un fonds d'indemnisation et d'accompagnement des victimes.
- J'imagine que voilà une reconnaissance.
- Est-ce que vous appréciez ? Oui, tout à fait.
- Nous l'appelions de nos voeux depuis de longs mois.
- Est-ce qu'il fallait passer par une commission d'enquête parlementaire pour envisager cette reconnaissance et ce fonds d'indemnisation et surtout un fonds d'aide psychologique d'accompagnement aux victimes ? Parce qu'on voit bien qu'il y a des tensions de ci, de là, mais ça témoigne quoi, en fait, de la détresse psychologique des victimes ? Donc il faut les accompagner, nous accompagner.
- Voilà, c'est important, c'est une bonne chose, mais c'est encore une préconisation et ce qu'on demande, c'est de l'action.
- Oui, c'est de l'action.
- Alors, il y a des recommandations dans ce rapport, il y a des propositions.
- Il y a aussi, pas une dénonciation parce que je n'aime pas trop le mot, mais le rapport souligne, je cite, un défaut d'action de François Bayrou à l'époque, où il était ministre de l'Éducation nationale, qui a pu laisser les violences perdurer.
- Qui a pu laisser les violences perdurer.
- Concernant le rapport, on se rend compte que c'est toujours la même chose, toujours les mêmes rapports avec cinq lignes.
- Donc on a les victimes, donc tout ce qui est, comme on disait, reconnaissance, accompagnement, préparation.
- Il y a le signalement, faire remonter les informations et les traités.
- La prévention et l'information des encadrants.
- Les mesures juridiques.
- Donc on parle souvent de la prescription, mais quand même, j'en parlais de cette histoire de prescription, c'est pour la prescription à venir, parce que tout ce qui est passé et qui est prescrit, c'est prescrit, on l'a tourné dans tous les sens.
- On a contacté, consulté des constitutionnalistes et savoir auprès de quels établissements, ou de quoi on parle, quels sont les établissements ciblés.
- Et là, finalement, ce n'est même plus des établissements privés, sous contrat, mais tous les établissements publics compris.
- Voilà.
- Sur 50 recommandations, il faut savoir qu'avant, il y a eu la SIAZ, il y a eu la CIVIZ.
- La CIVIZ, son dernier rapport, c'est 83 recommandations.
- Il y en a 70 qui ont été retoquées, entre ce qui n'est pas faisable, ce qui existe déjà, des choses comme ça.
- Sur 50 recommandations de la commission d'enquête parlementaire, c'est 15 recommandations qui sont nouvelles, qui sont faisables et qui ne sont pas reprises par ce qui a déjà été proposé avant.
- Ça fait beaucoup de remplissage pour pas grand-chose.
- Et pour répondre en fait à votre question, je pense que toutes les personnes à l'époque qui étaient en dehors du système de Betaram, de l'OMERTA et pas que de Betaram, parce que là, aujourd'hui, on pointe du doigt sur ce rapport qui se veut être pour tous les collectifs, j'imagine, et pas que pour Betaram.
- Je ne pense pas que François Bayrou ait été partout en France et proche de tous les établissements scolaires.
- Donc, je veux dire, le système...
- Vous dites que c'est un rapport politique, quoi, si je vous écoute bien, Alexandre Pérez.
- Ah, mais ce n'est pas moi qui le dis, c'est ce qui ressort de ça.
- C'est-à-dire ce chiffre, comme je vous le disais, de 15 recommandations.
- Qui sont à peu près valables, expliquent pourquoi certains praticiens jugent ce rapport très politique.
- Mais de toute façon, on voit bien la position de Vanier.
- Vous voyez que la position de Violette Spielbou est quand même...
- Bon, après, elle est centriste, mais elle est beaucoup plus modérée.
- Elle est beaucoup plus en direction...
Transcription générée par IA