Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Maxime Liedot.
- Et Sud Radio décide de vous expliquer ce matin le ras-le-bol des chasseurs.
- Bonjour Willy Schrand.
- Bonjour.
- Vous êtes le président de la Fédération Nationale des Chasseurs et vous passez, on peut le dire clairement, un coup de gueule.
- Trop c'est trop, harcelé, les chasseurs le sont et ils en ont ras-le-bol et vous publiez le premier manifeste pour la chasse.
- Pourquoi ? Parce que comme vous l'avez dit, un petit ras-le-bol général, petit même plutôt gros d'ailleurs, je pense que comme beaucoup des gens du monde rural, on en a marre de ces doctrines et ces normes qui nous viennent de l'Europe sans arrêt.
- Des gens dans des bureaux, une poignée de personnes là-bas qui décident pour les autres, nos passions, nos identités culturelles, sans cesse remis en cause.
- On a envie, je ne sais pas, d'uniformiser cette Europe.
- On voudrait que les passions des Français soient les mêmes que celles des Polonais ou que celles des Allemands.
- On est sans arrêt remis en cause et la chasse bien évidemment en premier lieu, alors qu'on sait très bien qu'il faut quand même de la chasse dans ce pays comme dans tous les pays d'Europe.
- Donc arrêtons de nous emmerder là-dessus.
- Laissons-nous vivre un petit peu nos passions, nos modes de chasse.
- Nos territoires, il y a beaucoup de choses derrière la chasse.
- Il y a le monde rural, il y a plein d'autres activités.
- La pêche est autant attaquée, l'élevage, l'agriculture, plein de choses, plein de passions.
- Donc on a déjà des vies difficiles tous les jours.
- Si en plus le dimanche, quand vous avez quelques heures à passer dans votre passion avec vos amis, on vient encore vous expliquer que ça c'est mal et qu'il faut arrêter, il y a un moment, stop.
- Vous, c'est on va dire une communication en deux volets.
- D'abord un communiqué se manifeste avec une sorte de cahier d'oléance où vous réclamez différentes mesures.
- Mais quand vous dites, nous chasseurs, nous sommes harcelés, on en a marre des normes, qu'elles viennent de Bruxelles ou qu'elles soient malheureusement parfois totalement franco-françaises, c'est quoi concrètement ? Pour qu'on comprenne bien à quel moment on vient vous emmerder.
- Je prends un exemple concret du moment.
- Les chasses traditionnelles.
- Vous en avez entendu parler.
- Donc quand même des chasses qui ont des millénaires.
- Il y a un jour des gens qui ont réfléchi et qui ont décidé d'essayer d'attraper des oiseaux sans armes, sans rien, pour les manger, pour survivre, pour subsister dans un contexte qui a été très violent pour l'espèce humaine au démarrage.
- On nous dit aujourd'hui, ça c'est mal.
- Vous pouvez aller à la chasse de ce que vous voulez, mais vous ne pouvez plus attraper un oiseau avec un filet.
- Vous ne pouvez plus effectivement piéger un animal.
- Et si je vous réponds, c'est l'époque, Willi Schran.
- Mais l'époque, c'est quoi ? Est-ce que l'époque, ce n'est pas vers plus de bien-être animal, vers la fin de ce que certains appellent, on va dire, des méthodes un peu bestiales, des méthodes un peu mollénageuses ? Fondamentalement, attraper un oiseau avec un filet, vous trouvez que c'est bestial.
- C'est ce que disent certains.
- Ou effectivement, aller à la chasse, c'est quelque chose de bestial.
- Vous donnez à n'importe quel gamin du monde, avant 5 ans et avant qu'il soit détruit par les réseaux sociaux et puis tout ce que fait l'écologie dogmatique, vous lui filez un arc et une fronde, qu'est-ce qu'il va faire ? Essayer de tuer un oiseau.
- C'est le premier réflexe humain et c'est ce qu'on a tous en nous.
- La chasse, c'est naturel.
- Donc à partir de là, attraper quelques oiseaux, où est le problème ? Quand ça ne remet pas en cause la population, quand ça ne met pas en cause la biodiversité, quand ça ne met pas en danger l'espèce, on peut en tuer autant qu'on veut avec des fusils, on ne peut pas en attraper quelques milliers.
- Il y a des gens passionnés qui font ça depuis la nuit des temps.
- Où est le problème ? En quoi ça gêne l'Europe ? Dans la demande que vous...
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