Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger.
- Soyez libres comme chaque matin. Elisabeth Lévy est avec nous, mardi, mercredi, jeudi. Elisabeth, bonjour.
- Bonjour, Patrick. Bonjour à tous.
- Alors revenons sur ce que j'évoquais ce matin, là, déjà. Les drapeaux français n'étaient pas les bienvenus dans le mouvement « Bloquons tout ».
- Oui, le mouvement « Cassons tout », disons plutôt, même s'ils n'ont pas cassé tout, mais c'était un peu l'idée.
- Et c'est un euphémisme pour « Ne sont pas les bienvenus », puisque plusieurs vidéos montrent des manifestants pavoisés de tricolore qui sont pris à partie et traités de fachos, tout simplement. Alors on a vu ça à Paris, à Montpellier, à Bordeaux, où une femme qui faisait très gilet jaune première manière dans ses propos, eh bien cette femme a été priée de quitter le défilé.
- Et dans les rues, le seul drapeau présent massivement, c'était le drapeau palestinien.
- C'est d'ailleurs désolant pour les défenseurs des Palestiniens qui voudraient le voir rimer avec paix, parce qu'il est désormais synonyme de désordre, casse, agression, antisémitisme, et j'en passe.
- Parce que ce qu'ils vénèrent sans même le savoir, c'est le Hamas.
- Bon, en l'occurrence, c'est même pas un phénomène ethnico-culturel. Il y a des fractures religieuses, pas du tout.
- Les quartiers n'étaient pas là. C'était des foules très jeunes, très blanches, c'est quand même assez clair.
- Mais en vérité, moins de 200 000 manifestants, c'est vraiment misérable, et sans les lycéens, cette journée aurait été un bide.
- Mais je reviens à cette haine du bleu-blanc-rouge. C'est aussi d'ailleurs la haine de la Marseillaise, très souvent.
- Et ça, ça prouve l'inculture des extrêmes gauchistes, parce qu'ils répudient les symboles de la Révolution française, qu'ils prétendent vénérer par ailleurs. Ils se disent internationalistes.
- Mais dans toutes les manifestations de gauche, désormais, comme je crois que c'était l'élection de Jacques Chirac, je rappelle cette scène, qu'est-ce qu'on voit ? On ne voit pas des drapeaux français, on voit des drapeaux algériens, des drapeaux marocains, tunisiens, et quelques autres. J'en conclue que pour cette gauche, la nation, c'est légitime.
- Pour les autres, la France, c'est raci, étriqué, moisi, disait Philippe Solers. Et le tricolore, c'est fasciste.
- Alors, est-ce que c'est un rejet du national, entre guillemets, et est-ce que c'est payant pour certains ? C'est le calcul de Mélenchon. Rappelez-vous, en 2012, il a fait une campagne très tricolore, très républicaine et laïque.
- Là, je me rappelle cette forêt de drapeaux Place de la République, qui n'était pas palestinien, et il a fait 11%.
- En 2017, il a fait une campagne communautariste, et il a eu 19%. Entre-temps, Coquerel lui avait vendu qu'il gagnerait avec les banlieues.
- Il a complètement changé de bras, si je puis dire. Alors, c'est un calcul qui, à mon sens, enfin, j'espère qu'il est absurde, bien sûr.
- Jean-Luc Mélenchon peut capitaliser sur le rejet du Macronisme. Ça le fera peut-être arriver au deuxième tour, mais ça ne le fera pas gagner, parce que cette détestation de ceux qui est français, eh bien, lui, aliénent une grande partie des classes populaires, y compris, d'ailleurs, des millions de descendants d'immigrés qui aiment la France et qui veulent qu'elle reste comme elle est.
- Les premiers Gilets jaunes étaient des patriotes, d'ailleurs. Mélenchon, lui, veut mobiliser tous ceux qui détestent notre pays, et puis, dans la foulée, l'Occident, la liberté des femmes, etc. C'est une faute morale, je le passe, mais c'est aussi une faute politique, parce que la patrie, vous savez, c'est...
- C'est d'abord le bien des petites gens. Les élites mondialisées n'ont pas besoin de frontières.
- Les ouvriers, les paysans, les classes populaires, eh bien, oui, elles en ont besoin.
- Alors, nonobstant la casse, les pertes des commerçants, les riverains et le spectacle donné hier, tout cela était navrant, mais je trouve que c'est, en même temps, salutaire, eh bien, parce qu'on a vu le vrai visage de cette gauche Gaza, cette gauche Mollah, cette gauche dégâts. Elle vomit, ce qui fait encore vibrer des millions de gens, et pas seulement les soirs de match.
- Le parti de l'Antifrance peut faire du bruit, il peut faire de la casse, il peut même avoir des députés, mais je crois...
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