Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Maxime Liedot. Bonjour, Régis Maillot. Bonjour, Maxime. Bonjour, tout le monde.
- Ah là, soyez libres. On retrouve en fin de semaine votre regard acéré sur l'actualité qui s'est écoulée.
- Et Emmanuel Macron a relancé donc l'idée et ça, c'est curieux de labelliser les médias. Comment voyez-vous cette annonce, Régis ? Formidable, parce que moi, j'adore l'URSS. Et c'est le grand retour du doudou présidentiel, l'AOC, l'appellation d'opinion contrôlée.
- On sent quand même le fantasme du type qui rêve d'un contrôle parental sur la liberté d'expression.
- Ah bah voyons, ça commence, ça commence. La pravda du touquet, on va l'appeler bientôt.
- Bon, puis vous avez entendu, ça a été largement contesté, notamment au sein du gouvernement.
- Le but est simplement d'expliquer vraiment correctement que le label servira simplement.
- Simplement à reconnaître la véritable information.
- Oui, ça sera... Le label serait indépendant, selon notre président.
- Alors indépendant, en macronie, ça veut dire géré par quelqu'un que je connais déjà, il faut le savoir.
- On voit ici déjà le comité. Un vieux ponte de Radio France décongelé à la hâte.
- Une ex-journaliste de France 5 sans micro. Et le cousin du voisin du copain de l'ancien patron de l'Arcom.
- Franchement, un label indépendant, sponsorisé par Macron, c'est comme un régime minceur sponsorisé par McDo.
- Ah ! La bonne conscience est légère, le résultat beaucoup moins.
- Et surtout, l'entourage du président a assuré qu'il ne s'agissait pas, contrairement à ce qu'on a pu entendre partout, d'un ministère de la vérité.
- Non, non, non, non, non. Et heureusement, ça ferait doublon avec l'Élysée.
- Alors l'idée de Macron, c'est de rassurer le public.
- Et c'est vrai qu'en ce moment, les Français ont confiance en sa politique.
- Et c'est vrai que Macron, qui repère des médias sérieux, déjà qu'il n'arrive pas à repérer un premier ministre durable, on part de très loin.
- Alors le vrai problème, c'est pas tant le label, c'est qui pose le tampon.
- L'AFP, Reporters sans frontières, l'Élysée, Thomas Legrand...
- On ne sait pas, on est à deux doigts du saut vérité garantie par ceux qui la possèdent déjà.
- Là, c'est plus un label, en fait, c'est un brevet de pensée conforme, le goulac mental, avec certification qualité, quoi.
- Et puis on a entendu quand même des politiques qui se sont indignées de ça, et des médias comme le groupe Bolloré, qui ont dénoncé en premier la dérive autoritaire.
- Alors celle-là, elle est quand même délicieuse, parce que, bon, le gars, il a assez de chaînes pour organiser un coup d'État en prime time, mais il flippe d'un autocollant interdit par Macron.
- Mais au contraire, au contraire, il devrait remercier Macron.
- Je veux dire, à 80% des Français qui ne croient plus dans l'info officielle, quand t'as un tampon validé par l'Élysée sur la vitrine de ta boutique, bah, c'est comme écrire glyphosate en énorme sur un paquet de quinoa.
- Sa clientèle va faire demi-tour.
- Toute seule, comprenez ? Ça, c'est sûr, sachant que l'objectif affiché est vraiment de lutter contre la désinformation.
- Eh bah c'est très bien, mais dans ce cas-là qui commence par les commentaires Facebook et les forums Twitch, là, on est sur des labels odorants, on a tout ce qu'il faut, quoi.
- Et puis, il y a eu une véritable, on va dire, volonté de lutter contre les fake news qui restent tout de même essentielles pour le président de la République.
- Mais bien sûr, et j'ai envie de dire qu'on a déjà ce qu'il faut en France, on a des lois, des tribunaux, et surtout quelque chose que Emmanuel Macron n'a pas encore réussi, à contrôler, les Français. Eux seuls décident quels médias méritent ou non leur confiance.
- Ça, c'est sûr. Merci beaucoup, Régis Maillot, pour Soyez Libre, tous les vendredis, avec votre regard acéré sur l'actualité, qu'on ne retrouve pas qu'à la radio, puisque vous êtes également au théâtre, au Deux-Annes, si je ne m'abuse, c'est ça ? Exactement, dès ce week-end, avec les nouveaux ridicules, vous voyez de qui je parlais, je vais vous parler, on en a quelques-uns, ça sera tout ce samedi, et puis pendant tout le mois de décembre, et on prolonge, parce que...
Transcription générée par IA