Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger.
- Et chaque lundi matin, c'est Françoise Degoy. Bonjour, Françoise.
- Bonjour, mon cher ami.
- Bon, on le disait, le jour J, donc, jour du vote de confiance pour François Bayrou, c'est plutôt vote de défiance.
- Défiance d'ailleurs générale à la fois du Premier ministre comme du président de la République, derrière ça, évidemment.
- Il n'y a pas beaucoup de suspens, c'est ce qu'on disait dans le journal.
- Vous avez raison, Patrick, sur la défiance générale. Il y a une forme d'effondrement, en fait, qui tranche avec le décor, ou plutôt le décorum.
- Vous savez, Patrick, il y a un paradoxe dans l'image cet après-midi qu'on va voir.
- Cette Assemblée nationale, ses ors, ses fauteuils rouges cramoisis sont cérémoniales.
- Cette Assemblée qui incarne finalement à elle seule les institutions françaises, la force du peuple, et ce qui se passera à 19h avec le résultat du vote de confiance du Premier ministre.
- Là, nous entrons finalement dans une...
- Dans une tourmente comme la cinquième en a peu connue.
- Il faudra d'abord regarder, Patrick, le résultat.
- Fera-t-il le plein d'abord du bloc central, ce fameux bloc central qui va jusqu'au LR, c'est-à-dire 211 voix ? Rien n'est moins sûr. Et puis on va regarder l'écart.
- Enfin, être défait à 50 voix près, ça n'est pas la même chose que d'être défait à 150 voix.
- Ce sera un premier signal qui montrera, si besoin était, que l'homme qui siège à l'Élysée, Emmanuel Macron, est ultra minoritaire.
- Vous vous rendez compte ? Dans la représentation nationale.
- Premier choc.
- Ensuite, eh bien, ce sera la démission.
- Deuxième Premier ministre éjecté après la dissolution.
- Remettra-t-il immédiatement sa démission ? Et si oui, dans quel délai le président de la République va-t-il renommer ? Si toutefois, il renomme un gouvernement.
- Parce que qu'est-ce qui se passe ce week-end ? Eh bien, certains proches de Gabriel Attal, notamment, multi-traumatisés de la dissolution, puisqu'il a été liquidé en un quart d'heure, eh bien, certains estiment qu'en réalité, la surprise du chef d'Emmanuel Macron, ça pourrait être une dissolution directe, dès ce soir ou dès demain.
- Ça, c'est ce qui circule.
- Alors, Gabriel Attal, peut-être qu'il parle mieux, le Emmanuel Macron, que nous.
- Je n'en sais rien.
- C'est une hypothèse que nous avons tous balayée, mais qui, ce week-end, était très prégnante, puisque les macronistes étaient sur le terrain, à consigne de Gabriel Attal, attendez-vous à une dissolution.
- Alors, malgré les sondages, qui disent tous la même chose, qu'est-ce qu'ils disent, Patrick, en ce lundi matin, les sondages ? Ils disent un raz-de-marée du Rassemblement National et une poussée encore plus forte de la gauche, qui, si elle est en train de se défendre, si elle était entièrement unie, arriverait à passer plus de 220 députés, 240 pour le Rassemblement National.
- Est-ce que vous vous rendez compte, en sandwich, combien il resterait, pour les macronistes, une cinquantaine à peine de sièges sur 91 ? Évidemment, derrière cette dissolution et ce désastre électoral, comment voulez-vous qu'Emmanuel Macron ne démissionne pas ? Je veux bien qu'on soit têtu, déterminé, pyrénéen, génial, et qu'on ait tous les tours de passe-passe.
- Quand vous êtes balayé comme ça, pour la seconde fois en un an, eh bien, qu'est-ce que vous voulez ? Vous êtes obligé de partir.
- Donc, à 19h, eh bien, Patrick, nous plongerons dans l'inconnu.
- C'est vrai, et Marine Le Pen a dit, puisque là, elle n'est pas éligible, donc, s'il devait y avoir une dissolution, elle perdrait son siège, elle a dit, entre guillemets, je suis prêt à me sacrifier.
- Oui, elle est prête à se sacrifier, parce qu'elle, elle fait le calcul que la dissolution entraîne une crise, et que cette crise peut faire pression sur le Conseil constitutionnel, qui va organiser, d'ailleurs, son propre cas, en fait.
- Et en un mot, vous dites, alors que, derrière ça, c'est peut-être la fin, entre guillemets, virtuelle de la Ve République ? Oui, Patrick, en fait, ça tombe sous le sens, peu importe quel enfant de 4 ans peut le comprendre, la Ve République, elle est fondée sur un homme, le Président, qui gouverne soit avec une majorité, que ce soit la sienne, ou une...
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