Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Maxime Liedot est avec nous. Bonjour Maxime.
- Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
- Ce matin, nous changeons un pas de côté.
- Si nous parlions nourriture, nous aimons manger.
- Ici, autour de la table, nous aimons bien manger.
- Et le manger français, mais traditionnel, a un peu disparu, non ? Enfin non, pas vraiment quand même.
- Mais un peu, en tout cas, il y a des évolutions, Jean-Jacques.
- Il y a des évolutions, et à l'heure où nous allons collectivement nous affairer autour de notre barbecue, autour de notre plan de chat pour profiter de nos vacances d'été, il y a quand même une question qui se pose.
- Quand on regarde les plats, qui sont quand même les incarnations de la France sur une table, le coq au vin, le bœuf bourguignon, la blanquette de veau, alors ce n'est pas très été, c'est sûr, mais tout ce patrimoine culinaire, hérité de nos grands-mères, c'est dû de moins en moins.
- Il y a un chiffre qui le prouve, seuls 28% des jeunes nés après 1996 disent apprécier une blanquette.
- 28% une blanquette de veau, oui, mais encore faut-il qu'ils sachent ce qu'est une blanquette de veau.
- Mais c'est là où il y a une...
- Une évolution, parce que c'est quand même 12 points de moins que leurs grands-parents.
- Pourtant, 92% des Français disent avoir une très bonne opinion de la gastronomie hexagonale.
- Donc en réalité, on l'adore, mais on la cuisine de moins en moins.
- Dans les brasseries, par exemple, comme quoi c'est très ancré, certains plats comme l'andouillette ou le poteau-feu disparaissent peu à peu des cartes.
- Aller trouver un poteau-feu en hiver dans un restaurant, c'est de plus en plus rare.
- En revanche, à la place, des burgers, des tapas, 85% des restaurants français proposent des burgers, ce symbole quand même totalement importé.
- Et c'est quand même un vrai changement de paysage.
- Pendant que le burger s'impose, le pain, par exemple, et le vin, eux, s'effritent totalement.
- Le chiffre est sidérant.
- On mange deux fois moins de pain qu'en 1950, et on boit deux fois moins de vin qu'en 1970.
- Vous regardez tout cela d'un œil sceptique.
- Sceptique, je regarde surtout cela avec un regard gourmand.
- Parce qu'en réalité, on assiste à un développement gastronomique absolument fantastique.
- D'abord, bien sûr que la mondialisation est passée dans nos assiettes.
- Évidemment, Paris, capitale de la gastronomie, elle est clairement devenue...
- Une ville où la cuisine du monde est excessivement représentée.
- On a plus de 1 000 restaurants italiens dans la capitale, plus de 750 restaurants japonais, 420 restaurants chinois.
- Et partout en France, regardons, les recettes traditionnelles se sont faites totalement dépasser par les nouvelles tendances.
- La pizza supplante la crêpe, le kebab remplace le jambon-beurre, et le McDo a évidemment remplacé le bistrot de quartier.
- Ce chiffre est toujours sidérant, je ne m'en remets jamais, et je crois que j'ai quand même participé à sa construction un peu.
- En 2024, la France comptait plus de 1 500 McDo contre à peine 100.
- En 1990.
- On peut le regretter...
- 1 500 McDo ! C'est sidérant.
- Et je vous dis, j'ai quand même participé malheureusement à ce chiffre d'affaires.
- Mais on peut le regretter, mais ces lames de fond sont aussi quand même le reflet de nos modes de vie, c'est vrai.
- Le quotidien est plus agité, le temps de cerveau disponible est quand même toujours plus réduit, une équité des tâches à la maison, une blanquette, un puff bourguignon, un pote au feu, ça mijote des heures.
- Un burger, c'est fait en une demi-heure et ça s'engloutit en 10 minutes.
- Les cuisines traditionnelles souffrent aussi de la rapidité quand même de nos quotidiens.
- Le snacking, les livraisons express, pardon de le dire, mais commander un pâte thaï ou un taco, c'est quand même beaucoup plus simple que de préparer un pote au feu.
- Et puis quand même la question du prix, c'est essentiel et on en parlait à l'instant dans ce studio.
- Un menu kebab ou un burger, ça tourne autour de 10 euros.
- Une bonne cuisine française, du fait maison, ça coûte plus cher parce que ça demande plus de travail humain,...
Transcription générée par IA