Retranscription des premières minutes :
- Guy Carlier avec nous. Bonjour, Guy. Bonjour. Excusez-moi. J'étais en train de recoller les départements, la Pégaronne, et je confondais Montauban avec Marmande.
- C'est pour ça qu'il est beaucoup plus haut, évidemment. Ah oui, Marmande. Bon, Guy Carlier, vous nous rejoignez pour nous dessiner dans nos esprits, dans nos...
- Un petit sourire, oui. Dans une actualité qui en manque tant. Bah oui. Bonjour, Jean-Jacques. Bonjour, ma chère Arlette.
- Bonjour à tous. On entend ces jours-ci un mot qui revient encore et encore. Il est omniprésent dans les journaux, à la radio, sur les plateaux télé et surtout, au final, dans nos têtes.
- Ce mot, c'est la guerre. Je me souviens que mes grands-parents situaient des événements qui avaient marqué leur vie en fonction de la guerre. Ils disaient « Ah, ce truc-là, rappelle-toi, ça s'est passé avant-guerre ».
- Ce mot coupait leur vie en deux et terrorisait les enfants. Ma mère me racontait que lorsqu'elle était petite, quand les adultes parlaient de la guerre, ils baissaient la voix pour ne pas que les enfants s'inquiètent. Mais au contraire, évidemment, ce changement de ton attirait leur curiosité.
- Et ils se blottissaient contre la porte pour écouter ce mot chuchoté qui devenait encore plus terrifiant.
- Aujourd'hui, ce sont nos enfants qui nous entendent baisser la voix lorsque nous prononçons ce mot. Alors, pour que les enfants puissent écouter ma chronique sans que j'aie à baisser la voix et sans les inquiéter, je vais vous raconter une histoire drôle, une histoire burlesque, comme dans les films pour enfants, justement.
- Film de la semaine, il est drôle, c'est celui de François Bayrou, Premier ministre de la France, qui nous a fait un grand numéro de Piste aux étoiles en voulant à toute force monter dans un rafale au salon de l'aéronautique. C'était pas prévu qu'il monte dans la...
- Mais en voyant la trentaine de photographes postés à l'avant, face au rafale, il s'imaginait déjà la photo à la une de match avec ce titre « La France prête au combat ».
- Alors le voilà qui enlève sa veste, qui la confie à l'un des officiers qui l'accompagne.
- Tiens Michel, prends la veste, je vais leur montrer que je suis à l'aise dans un jet, moi je pilote en bras de chemise, plus fort que Tom Cruise dans Top Gun.
- Sur la vidéo qui a envahi les réseaux sociaux, on voit les officiers de sa garde rapprochés échanger des regards inquiets.
- L'un d'eux, peut-être le plus courageux, semble lui souffler à l'oreille.
- Vous êtes sûr, monsieur le Premier ministre, parce que le cockpit est particulièrement étroit et le siège a été conçu pour des types de 30 ans en pleine forme physique et sans vouloir vous manquer de respect, il n'a pas fini sa phrase, François Béroud ne l'écoutait pas en matière de manque de respect, il sait faire ça tout seul.
- Alors déjà en le voyant descendre en rappel dans la cabine de pilotage et s'asseoir avec difficulté, on a deviné qu'il pensait « Ah oui, c'est près du corps, on sent bien l'effet ventouse du siège autour du ventre ».
- Donc il a fait un vague coucou de la main pour expédier la photo aux 30 photographes de match et des autres journaux.
- Mais il n'avait plus qu'une seule idée en tête, se sortir de ce putain de siège.
- Et le voilà qui fait une première tentative d'élévation, mais le ventre est bloqué, il tombe lourdement sur le siège.
- Deuxième tentative, là il se retrouve bloqué à mi-hauteur, autour de l'avion c'est la panique, dans l'état-major, un officier veut saisir le bras du Premier ministre pour l'aider à se soulever.
- Mais Béroud le repousse, car il pense pouvoir encore sauvegarder un semblant de dignité.
- Mais l'autre insiste, il lui chuchote quelque chose.
- « Peut-être un truc du genre, bon écoutez maintenant laissez-moi prendre votre bras, sinon j'active le siège éjectable ».
- Alors Béroud se laisse faire, l'autre parvient l'extirper, et le Premier ministre en sort échevelé, livide, et les officiers se disent « Ah bah demain s'il y a Gérard Larcher qui vient, moi je prends mes RTT ».
- Au même moment, partout dans le monde, tous les états-majors de crise...
Transcription générée par IA