Vincent Jeanbrun expose son "plan banlieues"

Retranscription des premières minutes :

- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Élisabeth Lévy, bonjour. Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
- Deux ans après les émeutes post-Nahel, l'ancien maire de l'Île-et-Rose, Vincent Jambrand, un député LR, publie son plan banlieue.
- Alors pour une fois, je peux vous prendre en défaut, vous pouvez vous taire les gars, merci.
- Je veux dire, pour une fois, je peux vous prendre en défaut sur une prononciation, on dit l'Île-et-Rose, cher Jean-Jacques.
- Mais évidemment, la région parisienne, c'est pas votre… Alors, vous vous rappelez Vincent Jambrand, son domicile avait été ciblé par une voiture bélier et son épouse blessée.
- Aujourd'hui, les députés LR, ils déplorent que le gouvernement n'ait pas tiré les leçons des violences et ils proposent rien de moins qu'un plan pour réparer les quartiers et rétablir la République partout.
- C'est le 28ème plan.
- Voilà, et puis la formule quand même, rétablir la République, est un peu décourageante, tant elle est galvaudée.
- Alors, ne soyons pas… Oui, oui.
- … immédiatement un mauvais coucheur.
- Il y a quelques mesures qui, elles-mêmes, peuvent être intéressantes.
- Ils proposent un permis numérique qui permettrait d'identifier les bouts de feu des réseaux sociaux parce que souvent, on ne les retrouve pas.
- Ceux qui appellent au meurtre, au pillage, etc.
- Bon, évidemment, si les plateformes jouent le jeu, ce qui ne semble pas absolument certain.
- L'élection des magistrats, ça c'est intéressant parce que ça fait hurler les juges.
- Donc, je suppose que ça va dans le bon sens, qui serait celui de leur responsabilisation.
- Je ne sais pas si c'est ça qu'il faut, mais il faut que les juges arrêtent d'être la seule corporation qui n'est responsable de rien.
- Oui, mais s'ils étaient élus, ils seraient élus sous une étiquette politique.
- Non, je ne sais pas.
- Écoutez, je ne sais pas, je ne dis pas que c'est la fin de la série.
- Donc, leur partialité, là, serait vraiment contestée.
- Peut-être, mais en tout cas, ce qu'il faudrait, si vous voulez, c'est qu'ils soient responsables.
- Ou leur impartialité, plutôt.
- Qu'ils soient responsables, ça, ça va vous plaire, Jean-Jacques.
- En général, on est d'accord là-dessus.
- Ah ben ça, alors là, oui.
- Ils proposent de réformer le logement social, par exemple, qu'on révise régulièrement la situation des familles qui restent aujourd'hui à vie.
- Il me semble qu'on devrait déjà le faire.
- L'exclusion des familles de délinquants, etc.
- Bon, si l'État de droit permet tout ça, pourquoi pas ? Moi, à mon avis, c'est le logement social qu'il faudrait totalement supprimer et le remplacer par autre chose, un système d'allocation qui fonctionne dans le marché privé.
- Mais bon, ça, c'est tout à fait autre chose.
- Enfin, une anti-loi SRU, par exemple, qui dirait qu'il n'y a pas plus de 30% de HLM dans une ville, c'est très joli.
- Mais que va-t-on faire ? Je ne sais pas.
- Je ne sais pas.
- Qu'est-ce qu'il va-t-on faire quand il y en a déjà 60 ? Bon, mais à vous entendre, il ne faudrait rien faire, Elisabeth ? Il faudrait partir d'un diagnostic juste.
- Vincent Jeanbrun le raconte dans Le Parisien.
- Il a grandi dans les barrages HLM de la ville dont il est devenu maire.
- C'est intéressant.
- Il constate que ce parcours méritocratique est impossible aujourd'hui.
- Mais pourquoi ? Alors, la réponse courante, c'est la discrimination, les ghettos urbains, le laxisme judiciaire.
- Sauf qu'on a rénové à tour de bras, on a fait des lois antidiscrimination, on a subventionné des associations sans grand résultat.
- La violence, pourquoi ? Eh bien, parce que je crois que la violence n'est pas une réponse aux injustices, en l'occurrence, mais la manifestation extrême d'un séparatisme culturel.
- Pour respecter la loi, pour respecter les autres, il faut sentir qu'on appartient à la même collectivité.
- La plupart des racailles qui attaquent des vieilles dames n'attaqueraient sans doute pas une dame voilée.
- Alors attention, bien sûr, bien sûr, des millions de Français d'origine étrangère veulent vivre paisiblement, mais c'est comme ça, c'est vrai partout.
- La société multiculturelle engendre communautarisme et violence.
- Attention, la société multiculturelle, c'est pas la présence de plusieurs cultures, ça c'est...

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