Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h15 ! Elisabeth Lévy, bonjour.
- Bonjour Jean-Jacques.
- Alors, dites-moi, est-ce que nous sommes entrés dans une forme de guerre ? J'ai horreur de ce mot parce que la guerre, elle est ailleurs.
- Elle n'est pas chez nous, la guerre.
- C'est pas une guerre, mais...
- On peut employer les mots dans un sens, mais ça forme...
- Un conflit de génération ! Sur les réseaux sociaux, en tous les cas, il y a une bataille rangée.
- C'est comme l'arrivée du méjoin.
- Alors, Eugénie Bastier, dans son émission sur Figaro TV, c'est Boomer contre Nicolas.
- Alors, les Boomers, c'est nous, les enfants du Baby Boom.
- Donc, vous au début, nous à la fin, je crois.
- C'est ça, c'est ça.
- Et donc, c'est les gens qui sont aujourd'hui en fin de vie active ou déjà retraités.
- Et Nicolas, c'est Nicolas qui paye.
- C'est le nom d'un compte sur X.
- Alors, c'est un Nicolas qui paye, c'est un jeune actif, un contribuable bonne poire.
- Et il est devenu un running bag.
- Les JO, aux côtés, trois fois plus que prévu selon la Cour des comptes.
- Pas grave, c'est Nicolas qui paye.
- Tweet, siotis, je vous donne un exemple.
- Mais Nicolas, il est mis à toutes les sauces.
- Il paye pour Bernard et Chantal, qui sont des retraités abonnés au Costa Croisière.
- Et il paye aussi pour Karim, immigré, qui vit auprès du système social.
- Ça, c'est sur un autre compte, qui est le compte de Bouli.
- Alors, il y a beaucoup de mauvaise foi, beaucoup d'humour.
- La jeunesse de droite adore.
- Mais derrière les blagues, tout de même, il y a une forme de colère.
- Pour beaucoup de jeunes, le Boomer, c'est un 68.
- Qui a joui sans entrave, acheté son appartement grâce à l'inflation, joué à la Révolution et qui, aujourd'hui, se paye des croisières pendant que ses enfants et petits-enfants peinent à se loger.
- Évidemment, c'est caricatural parce que...
- S'il n'y avait pas les Boomers pour aider les petits-enfants ou les enfants...
- Alors, attendez, attendez, j'ai une vieille...
- Non, j'allais le dire, alors, on ne va pas lui...
- C'est trouvé ! Vas-y, vas-y, vas-y, Elisabeth ! Laissez-moi, Elisabeth, pour suivre ! Il dit-il, Jean-Jacques Bourdin ? Donc, c'est caricatural car, bien sûr, il y a beaucoup de disparités.
- Il n'empêche que si on fait une moyenne, je sais, c'est un peu à la louche, mais si on fait une moyenne, eh bien, le revenu des moyens des retraités, il est inférieur de seulement 10% à celui des actifs.
- Or, les retraités, ils n'ont plus d'enfants à charge, normalement, en tous les cas, plus obligatoirement, tu sais.
- Sauf les tanguilles.
- Et voilà.
- Sauf les tanguilles.
- Et, le plus souvent, en tous les cas, souvent, ils sont propriétaires de leur logement.
- Donc, en réalité, ce qu'on appellerait le revenu disponible est souvent supérieur.
- De plus, les retraites sont revalorisées quand les salaires stagnent, parce que les retraités, c'est la première clientèle électorale.
- On est un pays vieux, c'est comme ça.
- Donc, on les canine.
- Oui, on les canine.
- Les jeunes ont raison de se révolter ? Alors, d'abord, écoutez, pas de bras, pas de chocolat.
- Vous êtes moins nombreux, vous avez moins de pouvoir.
- C'est comme ça, c'est la loi.
- De la démographie.
- Non, mais, je dis ça en plaisantant.
- Évidemment, dans un pays où les gens sont plus vieux, les jeunes ont moins d'influence, en fait.
- Mais, la réalité, c'est que quand une écrasante majorité des Français refuse de travailler un peu plus, toujours cette fichure et forme des retraites, eh bien, quelqu'un doit travailler pour eux.
- Et ce quelqu'un, c'est pas leurs enfants, c'est les enfants des autres, dans leur imaginaire.
- Les enfants, les jeunes, doivent travailler plus longtemps pour que nous, on puisse un peu se la couler douce.
- Résultat, vous avez des jeunes qui doivent cotiser.
- Cotiser plus, retarder leur deuxième ou troisième enfant, l'achat de leur logement, se loger loin de leur boulot.
- C'est quand même pas facile de démarrer aujourd'hui.
- Vous me direz que les retraités ont cotisé et que c'était dans le contrat, la retraite.
- Oui, mais est-ce que vivre plus vieux, c'était dans le contrat...
Transcription générée par IA