Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Bien, Elisabeth Lévy est avec nous, bonjour Elisabeth.
- Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
- Elisabeth, tout à l'heure, j'évoquais le cas de notre confrère Christophe Glaise qui est emprisonné, mais totalement injustement, en Algérie.
- On se demande vraiment pourquoi tout ça.
- C'était très bien d'ailleurs, je vous ai entendu.
- Oui, oui, bien sûr.
- Et pendant ce temps-là, tranquillement, il y a un député français qui est en Algérie, il s'appelle Sébastien Delogu.
- Le jour où, en plus, comme vous l'avez déjà dit, on attend le verdict de Bollem-Sensal.
- Là, je dois dire, Delogu s'est surpassé, c'est Sébastien, au pays des soviets.
- Parce que ça m'a fait penser vraiment aux intellectuels qui visitaient l'URSS et qui revenaient en nous expliquant que c'était le grand paradis du socialisme.
- Eh bien Delogu, oui, il a découvert un pays merveilleux, qui est visionnaire sur le plan de la politique intérieure, je vous assure, je le cite dans le texte, et qui a beaucoup à nous apprendre.
- Tout ça est véridique, je n'invente rien.
- Oui, par exemple, ce pays pourrait nous apprendre comment museler l'opposition et embastiller des écrivains.
- On pourrait leur demander ce genre de choses.
- Alors les médias algériens lui ont déroulé le tapis rose, le recevant comme s'il était le chef de l'opposition, au minimum.
- Sinon, le président, le prochain Premier ministre.
- Une interview de 25 minutes sur la télé publique, alors ça c'est un monument de soumission à deux voix, en quelque sorte.
- Il recoule avec la présentatrice qui récite, mais alors d'une façon vraiment éhontée.
- Le discours officiel, et les deux crachent sur la France, ces médias d'extrême droite qui manipulent tout le monde, agressent la population arabo-musulmane, et s'acharnent contre l'Algérie, ce pays où tout est merveilleux, parce que lui, il le dit, il le tweete.
- En Algérie, c'est super, tout le monde est gentil avec lui, tout le monde le reçoit avec enthousiasme.
- Non mais je vous assure, c'est vraiment un grand moment.
- Heureusement, lui dit-il encore, les vrais Français sont avec lui.
- Regarde, les médias valorisent, mais c'est pour les juger, et on verra ce qu'on verra.
- Il y a un moment rigolo quand même, c'est quand il dénonce l'accord d'association entre l'Union Européenne et Israël, parce qu'au moment où il dit Israël, elle couvre sa voix en disant « l'entité sioniste ».
- Alors du coup, après, il n'ose plus dire Israël.
- Bon, et Lapoteo, c'est quand même quand il se plaint de l'acharnement judiciaire et médiatique contre son parti.
- Il va critiquer la presse et le gouvernement français, dans un pays où un journaliste français a été condamné à 7 ans pour rien, comme vous l'avez dit, et où on peut de toute façon être embastillé pour avoir des plus hauts pouvoirs, là, Delogu, quand même, faut le faire.
- Que pensez-vous de cette opération ? Qu'en pensez-vous ? D'abord, vous avez raison, vous avez raison de parler d'opération, parce que c'est une opération de com', Delogu veut être maire de Marseille, et donc il drague l'électorat algérien, alors le pire, ça pourrait marcher, peut-être Marseille pourrait connaître cette déchéance, franchement, je n'ose pas l'imaginer, je rappelle que c'est ma ville natale.
- Alors sinon, il a de la chance, Sébastien Delogu, d'abord, on n'est pas en guerre avec l'Algérie, heureusement, par ailleurs, sinon ses propos relèveraient de la trahison, mais surtout, surtout, il a une chance inouïe d'être français, un pays où un député a le droit de raconter n'importe quoi, de cracher sur son gouvernement, de prendre le parti de l'étranger, sans être inquiété, supposons, supposons pour conclure, qu'un député algérien vienne en France, dénonce les médias algériens, et la position algérienne vis-à-vis de la France, que lui arriverait-il ? Ben vous le savez très bien, il serait embastillé tout de suite, exactement comme Boilem Sansal, dont on connaîtra le sort aujourd'hui, alors évidemment, Delogu, n'a pas prononcé son nom, et ce nom restera jamais pour lui, et pour tous les insoumis qui ont choisi la dictature contre l'écrivain, le synonyme de déshonneur.
- Vous êtes d'accord ou pas ? Absolument, je ne peux pas, je signe chaque...
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