Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h11, Elisabeth Lévy est avec nous. Bonjour Elisabeth.
- Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
- Des groupes anarchistes revendiquent les sabotages.
- Ce sont des sabotages, que les choses sont bien claires.
- On en parlera tout à l'heure avec Eric Revelle, parce qu'il y a quelque chose qui l'a un peu perturbé, moi aussi d'ailleurs.
- Bon, les sabotages qui ont fortement perturbé l'alimentation électrique dans les Alpes-Maritimes.
- Bon, alors restons prudents, parce que pour l'instant, il s'agit bien entendu de communiqués, seulement de communiqués, qui ont été publiés sur le site Indymedia.
- Mais enfin, ils sont quand même coutumiers du genre.
- C'est un site qui a pilié à l'ultra-gauche à Nantes, qui était très actif à Notre-Dame-des-Landes, donc c'est assez crédible.
- Mais en tous les cas, si ce n'est pas vrai, c'est bien imité, parce que toutes ces attaques sont en rapport avec la détestation que la gauche black bloc voue à l'industrie, à la technologie, au capitalisme, à la science.
- Bref.
- Il y a beaucoup de choses.
- Quant à la logorée oiseuse qui justifie ces actes criminels, c'est beau, comme du Julien Coupa, le style en moins.
- Alors, il voulait créer la panique, ce qui fait que certains parleront même de terrorisme, terrorisme du pauvre peut-être, mais je vous en laisse juste.
- Et le résultat, c'est quand même des milliers de foyers privés d'électricité, des malades terrifiés, des hôpitaux et même des crématoriums perturbés, des commerçants et des restaurants à l'arrêt.
- Mais ils ont quand même un peu raté leur cible la plus spectaculaire, qui était le Festival de Cannes.
- Quelques stars, paraît-il, ont dû rejoindre leur chambre à la lumière de leur téléphone.
- J'espère qu'on leur a donné une cellule d'aide psychologique.
- Mais à l'intérieur du palais des festivals, les groupes électrogènes ont pris le relais.
- La grande famille du cinéma a pu s'auto-congratuler sous des projecteurs.
- Mais pourquoi s'en prendre au Festival de Cannes ? Alors, selon ces anarchistes, le monde du cinéma, je cite, avec sa cérémonie obscène.
- Une mère devenue un cimetière de réfugiés, en écriture inclusive, bien sûr.
- Eh bien, ce monde est complice de tous les crimes du système et même accusé de plébisciter la culture du viol.
- Ils ne doivent pas aller souvent au cinéma.
- Et c'est très injuste, parce qu'à quoi ça sert que Binoche et les autres se décarcassent et débitent des fadaises contre la guerre, le réchauffement climatique, le capitalisme, la masculinité toxique et l'extrême droite.
- Les saboteurs devraient lire les rubriques People.
- Ils sauraient que les révolutionnaires en tenue de gala, qui étaient à Cannes, pensent à peu près comme eux.
- Alors, bien sûr, attention, attention, attention.
- Tout le monde condamne la violence.
- Mais elle a quand même un terreau idéologique, cette violence.
- Elle se nourrit quand même d'un certain air du temps médiatique.
- D'ailleurs, on en parlait très peu ce matin.
- Ce n'était pas du tout à la une.
- Certains, bon, alors, l'air du temps, ça peut...
- Comment ça marche ? Certains sont encouragés à agresser des Juifs parce qu'ils entendent génocides toute la journée.
- D'autres, à casser du flic parce qu'on leur dit que la police tue.
- Donc, ces groupes, ils se sentent autorisés.
- Ils sont autorisés à faire ce qu'ils font.
- Hier et hier, pour illustrer cet air du temps, je suis tombé sur deux articles, dans Libération et dans Le Monde, à des articles énamourés, vraiment, et des reportages.
- Ils ont envoyé des gens là-bas.
- Sur quoi ? Eh bien, une flottie antifasciste, une flottie qui avait été conviée par les soulèvements de la Terre pour aller s'introduire dans l'île de Vincent Bolloré, dans l'archipel des Glémans.
- Eh bien, quand des journaux respectables, en tous les cas respectés, encouragent...
- et glorifient le harcèlement d'un patron dont les idées leur déplaisent, je ne suis pas très étonné que des révolutionnaires en mal de grand soir se sentent autorisés à pourrir et même à mettre en danger la vie de leurs concitoyens.
- Bien. Alors, Jean-François, petit commentaire.
- Je trouve que, par hasard, j'y étais ce matin-là, à Cannes.
- Oui.
- Je peux vous dire que...
- Vous avez monté les marches ? Oui.
- Je peux vous dire...
- Vous avez...
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