Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Maxime Liedot.
- Soyez libres, 8h11 sur Sud Radio, et qui mieux qu'un être libre comme Elisabeth Lévy.
- Bonjour Elisabeth.
- Bonjour Maxime, bonjour à tous.
- Alors, c'est ce que je disais avec Jean-François Killy également qui nous a rejoints dans le studio.
- On a ajusté la cravate, la queue de pie, le nœud papillon, parce que vous allez nous parler du Festival de Cannes.
- Oui, alors pas seulement. Je vais commencer par une devinette.
- Quel est le point commun entre François Bayrou et Richard Gere ? Eh bien, vous aurez la réponse dans cet éditoire.
- Le festival est donc de retour avec les marches, le glamour, etc.
- Enfin, glamour, glamour, glamour très sérieux, car il paraît qu'il ne doit plus y avoir de robe dénudée sur les marches.
- Les stars sont priées d'être décentes. Ce seraient les instructions données par le festival.
- Exactement, on en parlait tout à l'heure.
- Et rendez-moi les années 70 s'il vous plaît, parce que vraiment, ça, ça m'attriste.
- On n'a déjà plus leur frasque sexuelle.
- Maintenant, on n'en aura même plus leur robe.
- Bon, hop, à bref.
- Comme chaque année, c'est aussi, bien sûr, c'est la tradition, la révolution en tenue de gala, grande cause et haute couture.
- L'an dernier, c'était MeToo qui tenait la corde.
- On annonçait que des têtes glorieuses allaient tomber.
- Vous savez, il y avait une soi-disant liste qui circulait.
- Les journalistes salivaient.
- Bon, il n'y a pas eu grand-chose.
- En 2025, la tendance, c'est à Gaza.
- Richard Gere, donc, Almodovar, Costa-Gavras.
- Fidel Pi signe un texte intitulé « À Cannes, Gaza ne doit pas être silenciée ».
- Il me semble, d'ailleurs, que Gaza n'est pas silenciée.
- On en parle beaucoup et a raison.
- Mais enfin, il faut dire qu'il y a du silence pour pouvoir faire du bruit.
- Alors, c'est le narratif.
- Le problème, ça n'est évidemment pas de se soucier du sort des Palestiniens de Gaza.
- Ça, c'est tout à fait légitime.
- C'est le narratif du Hamas, en fait, qui est adopté dans ce texte.
- Il mentionne pour la forme les terribles massacres du 7 octobre.
- Et puis, il embraye sur le génocide.
- Le terme qui signifie, en gros, que les Juifs sont des nazis.
- C'est ça que ça veut dire, génocide.
- Il accuse l'armée israélienne de cibler délibérément des civils et des journalistes.
- Et pour conclure, cette belle journée...
- Alors, je ne vous cite pas tout le texte, qui dit aussi que l'art doit lutter contre le fascisme, etc.
- Enfin bon, bref.
- Comme d'habitude, ça, vous avez l'habitude.
- Et pour conclure cette belle journée, Juliette Binoche, qui était quand même bizarrement fagotée dans une sorte de bourgade.
- La chic ou de robe de mariée bizarroïde.
- Eh bien, elle dénonce.
- Elle dénonce quoi ? Les guerres, les misères, le dérèglement climatique et la misogynie primaire.
- Et l'exploitation des enfants, elle s'en fout, Juliette Binoche ? Ça, franchement, ça m'inquiète.
- Parce qu'on n'avait pas parlé de l'exploitation des enfants, Jean-François.
- Oui.
- La révolution commence sur la croisette.
- C'est un beau titre, me semble-t-il, pour un film.
- Mais moi, je vous écoute depuis le début de votre chronique, Elisabeth Lévy.
- Et au début, vous avez quand même parlé de François Bayou.
- Donc, quel est le rapport ? Entre cette ironie grinçante qui vous caractérise sur le Festival de Cannes et le Premier ministre ? Alors, j'y arrive.
- Vous admettrez que tout ce sirop humanitaire cannois n'améliorera pas le sort d'un seul Palestiniens ni d'un seul enfant dans le monde, ni il ne fera rien du tout.
- Et d'ailleurs, ce n'est pas le but.
- Eh bien, François Bayrou, c'est la même chose.
- Il a annoncé hier qu'il allait faire une loi pour abroger le Côte-Noire.
- Vous savez, ce texte de 1685 qui prévoyait des châtiments horribles et des règles applicables aux élus.
- L'esclave noir.
- Alors, je rappelle que la France n'est pas seule à avoir pratiqué l'esclavage, mais une des premières à l'avoir aboli en 1848.
- Nous avons des lois, des cérémonies sur la mémoire de l'esclavage.
- Son abomination est enseignée à l'école.
- Donc, le Côte-Noir n'a évidemment...
- Ce que j'ai à vous le dire est quand même un peu curieux.
- Mais évidemment, le Côte-Noir...
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