Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Benjamin Gleize.
- Le Grand Matin Sud Radio, 8h11, Eric Revelle nous a rejoint.
- Bonjour, bonjour Françoise.
- On va parler, oui, Françoise qui est avec nous, Françoise Degoy, pour lancer les débats ensuite.
- Mais d'abord, Eric, on va parler avec vous de ce couple franco-allemand qui a déjà du plomb dans l'aile.
- Un caillou dans la chaussure, il est de taille ce caillou, puisque première visite en France du nouveau chancelier allemand à l'Elysée, premier accro déjà, Friedrich Merz, qui souhaite ratifier rapidement le traité du Mercosur, auquel Emmanuel Macron s'oppose.
- Oui, donc hier, le chancelier allemand, difficilement élu chancelier, on l'avait vu, était donc à l'Elysée pour rencontrer Emmanuel Macron.
- Alors, côté face, l'Elysée a communiqué sur la création d'un Conseil commun de défense européenne.
- Bon, très bien, ça c'est le symbole du renforcement du couple franco-allemand.
- Mais en réalité, il y a eu, oui, Benjamin, un premier coup de canif au contrat PENSEC entre Emmanuel et Friedrich, entre Macron et Merz, puisque le chancelier a effectivement dit qu'il fallait signer rapidement le traité du Mercosur.
- Alors, vous vous en souvenez, ce traité avait quand même enflammé la contestation agricole, avait été juste avant les élections dans les chambres d'agriculture un point de dissension fort entre la FNSEA majoritaire et la coordination rurale.
- Alors, Merz dit, c'est un argument.
- Il dit, il faut rapidement signer des accords commerciaux comme le traité du Mercosur parce que ça va être une réponse adéquate, d'après le chancelier allemand, face à la menace de la guerre commerciale que veulent provoquer les Etats-Unis.
- Voilà, c'est l'argument.
- Évidemment, Emmanuel Macron est opposé, en tout cas facialement, à la signature de ce traité.
- Oui, le traité agricole du Mercosur, très critiqué, effectivement, en France.
- Emmanuel Macron avait pris position, alors que dans une tribune, Emmanuel Macron et Friedrich Merz semblaient partager l'essentiel, en ce qui concerne les traités commerciaux.
- Alors, c'est ça qui est absolument incroyable.
- Parce que dans le même temps, et en amont de cette visite, le Figaro a fait signer une tribune exclusive, disent nos confrères, co-signée donc par Emmanuel Macron et par le chancelier.
- Alors, parmi les petites phrases qui concernent les traités commerciaux, on peut lire, par exemple, « Face à une concurrence mondiale plus rude, nous agirons pour un nouvel agenda de politique commerciale durable dans l'UE. » Alors, je pense que les deux n'ont pas tout à fait la même vision de politique commerciale, puisqu'il y en a un qui veut signer rapidement ce traité, et l'autre s'y oppose toujours.
- Je vous rappelle quand même que, le 6 décembre 2024, la présidente de la Commission européenne, qui est élue par aucun citoyen européen, avait été à Montevideo, en Uruguay, pour...
- Ursula von der Leyen, oui.
- Madame von der Leyen, ancienne ministre de la Défense allemande, je rappelle quand même, avait été signée toute seule comme une grande, ce traité du Mercosur, en disant que les négociations étaient finalisées et qu'il fallait traiter et signer ce traité.
- Alors ? Il y a une position commune entre Madame von der Leyen et le chancelier.
- Voilà un dossier qui risque quand même, sinon de plomber, en tout cas d'empoisonner le démarrage de ce nouveau couple franco-allemand.
- Et il n'y a pas que le Mercosur, Éric.
- Il y a un autre sujet de discorde, ce sont les règles budgétaires.
- Eh oui, alors vous savez, ce qu'on appelle les critères de convergence qu'on avait signés, que François Mitterrand avait signés, qu'on doit respecter, même si on ne les respecte plus depuis longtemps.
- Alors on peut s'attendre à un assouplissement, du côté allemand, parce qu'eux, ils sont en récession économique, ils ont des problèmes non négligeables, mais pas du tout.
- Mertz, il a rappelé quelques fondamentaux.
- Il a dit qu'il fallait au contraire respecter le pacte de stabilité, respecter la rigueur budgétaire.
- Alors quand vous voyez l'état des finances publiques françaises, évidemment, ça a dû sonner également aux oreilles du président de la République.
- Bon, après, il avait un autre invité à l'Élysée, donc il a peut-être passé à autre chose rapidement, puisque c'était, comme vous le savez, le président intérimaire djihadiste de...
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