Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, le grand matin week-end, 7h-10h, Maxime Lledo.
- Et comment va la planète à 7h45 avec vous Nicolas Pereira, bonjour.
- Bonjour Maxime.
- Nicolas Pereira, président du World Impact Summit, avec vous cette semaine, on va parler d'une solution contre la pollution des sols, il y a même visiblement des solutions qui existent pour leur dépollution, grâce notamment à l'utilisation des plantes, c'est ça ? Mais avant qu'on vienne à cette solution made in France, est-ce que vous pouvez nous rappeler l'ampleur de la pollution des sols ? Oui, cette semaine j'ai décidé en effet de vous parler d'un sujet qui peut potentiellement nous concerner tous, la pollution des sols et notamment la pollution aux métaux lourds.
- Pour évoquer les ordres de grandeur, commençons d'abord par un regard international.
- A l'échelle mondiale, une étude datant de 2025, diffusée par l'ONU, indique que 14 à 17% des terres cultivables sont contaminées par au moins un métal lourd, menaçant jusqu'à 1,4 milliard de personnes.
- C'est issu d'industries, d'anciennes mines, du trafic routier ou de certains épandages, ces métaux lourds s'accumulent dans les plantes notamment et la chaîne alimentaire pour atteindre ce niveau de contamination de l'ordre de 14 à 17%.
- Si l'on revient en France maintenant, ce sont environ 80% des sols agricoles qui contiennent des polluants, en particulier ces fameux métaux lourds.
- Mais est-ce qu'on connaît véritablement, mon cher Nicolas, les conséquences de la présence de ces métaux lourds dans nos sols ? En somme, quels sont les risques concrètement ? Oui, les conséquences sont assez multiples, pour la santé d'abord, car ces polluants finissent dans nos aliments et notre eau.
- Certains sont cancérogènes, neurotoxiques ou perturbateurs endocriniens.
- Pour la biodiversité ensuite, essentiels au bon fonctionnement des sols, les vers de terre, les insectes, les champignons, tout le monde souterrain est menacé par ces métaux.
- Pour l'agriculture, où les rendements stagnent malgré les intrants, alors que les cultures se contaminent.
- Et enfin, pour l'eau et le climat, les sols pollués contaminent les nappes phréatiques et relâchent plus de CO2 en s'appauvrissant.
- En résumé, nos sols sont des géants fatigués, mais indispensables.
- Ils abritent un quart de la biodiversité terrestre et stockent deux fois plus de carbone que l'atmosphère.
- Mais est-ce qu'en réalité, ce que propose l'entreprise dont vous allez nous parler, justement, va réussir à résoudre ce problème, Nicolas? Oui, et c'est toujours la bonne nouvelle, c'est qu'on a une startup française, en l'occurrence Biomed, qui propose une solution innovante et durable, fondée en 2017 près de Lyon.
- Biomed utilise un procédé qui s'appelle la photorémédiation.
- Qu'est-ce que c'est la photorémédiation? Concrètement, on sème un mélange de plantes hyperaccumulatrices, capables d'absorber naturellement ces métaux lourds, donc le cuivre, le plomb, le nickel, etc.
- , de les absorber dans le sol.
- En grandissant, ces plantes pompent, d'une certaine façon, les polluants, rendant le sol progressivement plus sain.
- Ce procédé dit de photoextraction est considéré comme l'une des méthodes les plus durables pour dépolluer les terres agricoles.
- Cette photorémédiation évite d'avoir à creuser, transporter, stocker les terres contaminées, ce qui se fait dans un procédé classique et qui est elle-même une pratique coûteuse et polluante.
- Contrairement aux traitements chimiques classiques, ce procédé n'engendre pas de nouveau déchet toxique et préserve la vie du sol.
- C'est d'ailleurs Biomed qui le souligne.
- C'est fait dans une logique de développement durable tout en fonctionnement au rythme des sols et sans les dégrader.
- Mais alors ça marche visiblement Nicolas, est-ce que les premiers retours sont positifs sur l'utilisation de ces procédés ? Oui, plusieurs expérimentations confirment l'efficacité du procédé.
- C'est par exemple d'une vingtaine de vignobles classés dans Bordeaux, le Bourgogne, le Champagne, le Cognac ou le Côte-du-Rhône qui ont déjà fait appel à Biomed.
- Si on repart près de Bordeaux, Pessac-Léognan en l'occurrence, le château Smith-Olafit témoigne que la phytorémédiation garantit un vignoble de qualité respectant la biodiversité.
- Le label Demeter qui labellise l'agriculture biodynamique a noué un partenariat avec Biomed pour proposer ce service à ces domaines viticoles.
- Mais l'usage va bien au-delà, c'est...
Transcription générée par IA