Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, le grand matin week-end, 7h-10h, Maxime Liedot.
- Il est 7h43 et comme tous les week-ends, comment va la planète avec vous Nicolas Perreira ? Bonjour.
- Bonjour Maxime.
- Comment allez-vous ? Eh bien écoutez, ça va très bien. Et vous-même ? Mais écoutez, pas trop mal, surtout quand on est en ligne avec vous.
- Comme chaque semaine, on évoque les solutions concrètes qui participent à la transition écologique.
- Et aujourd'hui, vous allez nous parler d'un matériau bien connu que nous utilisons absolument partout, qu'est le béton.
- Est-ce qu'on peut d'abord faire un petit point sur le béton qui est présent dans nos vies, comme d'habitude, en chiffres, avec des éléments concrets ? Tout à fait. Alors nous allons parler aujourd'hui de ce matériau qui a envahi nos vies.
- Il est absolument partout et tellement partout que sa production mondiale explose.
- Elle est estimée à environ 30 milliards de tonnes par an, soit près de 952 tonnes par seconde, selon les données les plus récentes disponibles.
- Cette quantité fait du béton le matériau manufacturé le plus utilisé au monde.
- Devant l'eau en volume consommée par habitant, donc c'est vraiment colossal.
- Si on parle maintenant de son impact environnemental, notamment sur les émissions de CO2, chaque année, la production de ciment, qui est l'ingrédient de base pour fabriquer le béton, émet, lui, plus de 2,8 milliards de tonnes de CO2 dans l'atmosphère.
- C'est 8% des émissions mondiales, selon la Global Cement and Concrete Association.
- C'est plus que les émissions annuelles de l'Inde, le troisième pays le plus polluant au monde, d'urbanisation galopante.
- La demande en béton ne cesse d'augmenter d'ici 2050.
- La production pourrait générer 5 milliards de tonnes de CO2 par an.
- Un vrai casse-tête pour le climat, sachant que le secteur du bâtiment représente déjà entre 30 et 40% des émissions de gaz à effet de serre, notamment en France.
- Et chaque semaine, vous nous présentez une solution, en tout cas une entreprise qui innove.
- Et c'est le cas avec l'entreprise Materup.
- Effectivement.
- Imaginez, Maxime, un monde où le béton, ce matériau omniprésentiel, présent, qui, je le rappelle, émet 8% des émissions mondiales de CO2, deviendrait un allié du climat.
- Ce monde, nous partons le découvrir dans le sud-ouest de la France, dans le beau département des Landes, où une start-up française, Materup, propose une alternative très prometteuse.
- Nous parlons ici d'une révolution silencieuse, le béton bas carbone.
- Alors concrètement, comment ça marche, Nicolas ? C'est quoi ce fameux béton bas carbone ? C'est un béton innovant, composé à 90% de résidus industriels et agricoles, des cendres.
- Des bouts, des coquilles d'huîtres, etc.
- Le résultat, concrètement, c'est un matériau aussi résistant que le béton classique, mais dont la production émet 80% de CO2 au moins.
- Et mieux encore, ce béton est recyclable à l'infini, sans perte de qualité, et ne nécessite pas de cuisson à haute température, contrairement au ciment classique, dont la fabrication à 1450 degrés est extrêmement énergivore.
- Concrètement, pour un mètre cube de béton, Materup, ce sont 250 kg de CO2 évités par rapport à 1 mètre.
- C'est un béton traditionnel.
- Et à l'échelle d'un immeuble de 100 logements, par exemple, cela représente une économie de 1000 tonnes de CO2, soit 500 allers-retours Paris-New York en avion.
- Dernier atout majeur, et il est important, c'est que Materup utilise des déchets locaux, ce qui réduit également les transports et soutient l'économie circulaire.
- Bref, une solution aux multiples impacts positifs.
- Alors, positifs, ça, je n'en doute pas, notamment pour le climat.
- Mais est-ce que, concrètement, ça a déjà des impacts aujourd'hui ? Bien, la solution Materup, Maxime, est parfaitement dans les objectifs de l'Accord de Paris et de la stratégie nationale bas carbone française, qui vise, pour rappel, la neutralité carbone d'ici à 2050.
- En remplaçant le béton traditionnel par du béton bas carbone, le secteur du bâtiment pourrait réduire ses émissions de plusieurs millions de tonnes par an.
- Mais Materup ne s'arrête pas là.
- La start-up, elle travaille aussi sur des bétons à impact positif.
- Encore plus loin, ils sont capables de capter du CO2 et plus de CO2 qu'ils n'en émettent.
- Une innovation qui pourrait faire du béton un puits de carbone et non...
Transcription générée par IA