Retranscription des premières minutes :
- Vous êtes analyste politique et Jean-Pierre Denis, journaliste, écrivain.
- Et j'encourage tout le monde à s'abonner à votre lettre d'information théopolitique.
- On parlait du nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu à Matignon.
- Certains dénoncent une provocation de la part d'Emmanuel Macron.
- Qu'en pensez-vous ? Nous, on attend vos réactions.
- Est-ce que vous avez le sentiment qu'une fois de plus, on ne tient pas compte de la température ? J'ai envie de dire de l'ambiance politique et qu'Emmanuel Macron aurait peut-être dû nommer un Premier ministre plus à gauche ou plus à droite.
- En tout cas, j'ai envie de vous entendre ce matin au 0826 300 300.
- Et puis, on va parler de ce mouvement du 10 septembre.
- Bloquons tout, feu de paille ou mouvement durable.
- Est-ce que vous allez aujourd'hui vous mobiliser d'une manière ou d'une autre, c'est-à-dire arrêter de payer par carte bancaire ? C'est l'un des mots d'ordre.
- Alors, on va en reparler.
- Moi, mon mot du jour, c'est colère.
- C'est la colère ce matin devant ces images.
- Une poignée d'individus ce matin qui brûlent des bus, qui s'en prennent aux forces de l'ordre à Marseille, à Toulouse, au Havre, à Paris.
- Qui sont ces gens qui veulent bordéliser la société française ? J'ai bien une petite idée, mais ces violences ne rendent service à personne et surtout pas à la colère légitime des Français.
- C'est vrai que c'est désastreux si vous ouvrez votre télévision de voir ces...
- Ces hommes, il n'y a pas de femmes, habillés en noir, cagoulés, qui jettent des poubelles, qui incendient.
- C'est...
- Alors, on nous dit 3000 personnes.
- Est-ce que le mouvement va prendre de l'ampleur ? On verra.
- Mais ces images sont absolument déplorables, je trouve, ce matin.
- Cette violence qui, encore une fois, n'arrange rien.
- Je ne sais pas, Mehdi Raïs, vous avez vu ces images ? Oui, je les ai vues ce matin.
- Il y avait notamment quelques personnes à Toulouse qui ont pas mal saccagé.
- Il y a eu aussi...
- Il y a eu, il me semble, sur le périph' parisien, des personnes qui se sont déplacées et qui ont interrompu le trafic.
- Donc, ce qui est dommageable, c'est que, dans une situation pareille où il y a une colère populaire, effectivement, si c'est alimenté par uniquement des faits de violence, c'est ce que vont voir l'opinion publique, c'est ce que vont voir les politiques.
- Et le message qui est normalement en sous-texte, c'est-à-dire qu'on a un vrai problème, nos revendications ne sont pas assez exprimées, eh bien, on va voir que la violence de ces...
- de ces événements, donc c'est assez dommageable.
- Moins il y a de casseurs, mieux c'est pour ce type de manifestation.
- Oui, enfin, pardonnez-moi, moi, je suis outrée par la publicité qu'on fait à cette journée.
- Outrée.
- Je veux dire, ça fait 15 jours qu'on nous dit « Et puis alors ? Attention, le 10, il va y avoir des mouvements. » Mais c'est pas organisé, on sait pas.
- Mais attention, c'est tout juste, si on vous dit pas, allez-y.
- Je trouve ça insupportable.
- En plus, moi, j'aimerais mieux qu'on fasse, qu'on arrête de montrer en permanence ce qui se passe pendant la journée en mettant l'huile sur le feu.
- On fait le bilan.
- On fait le bilan ce soir, on voit ce qu'il en est.
- Mais franchement, c'est extraordinaire.
- On leur rend un service insensé à ces casseurs.
- Ils sont fous de joie de voir les images.
- Ça donne l'impression d'un pays à feu et à sang.
- Effectivement, ça donne l'impression que tout le pays est à feu et à sang.
- Donc moi, je trouve que tout ça va donner mauvais sens.
- On a une France quand même apaisée, là, qui va...
- Non, on n'a pas une France apaisée.
- On a une France en colère.
- Elle n'est pas contente d'aller apaisée.
- Demandez...
- Enfin, on n'aura pas...
- On n'aura Christine Bouillaud avec nous.
- Elle se balade...
- Enfin, balade, le mot n'est pas choisi.
- Là, moi, maintenant, les gens disent on s'en fout, on ne veut plus entendre parler.
- Non, non, non, non, non, non.
- Les Français sont en colère.
- Oui, ils ne sont pas contents.
- Les Français ne sont pas contents.
- Christine...
Transcription générée par IA