Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Média, l'invité du jour. L'invité du jour, Vendrie Lannos. Vous êtes journaliste. Vous avez réalisé avec Alexis Noé cette enquête qu'on va pouvoir découvrir ce soir à 23h sur France 2 dans le cadre de compléments d'enquête. Abus, silence et compromissions. Le scandale de Bétarame. Effectivement, compromissions, c'est ce qu'on découvre.
- Ou à tout le moins, des complicités, des zones d'ombre, des choses qui ont été cachées. Comment vous, vous avez abordé cette enquête ? Quand on commence une enquête comme celle-là avec plus de 200 plaintes de victimes, forcément, on est déjà un petit peu orienté sur la manière dont on va traiter le sujet ou pas ? Oui, forcément. C'est-à-dire qu'en fait, nous, quand on commence à s'intéresser à l'affaire, elle a déjà commencé à sortir. Donc il y a un volet à la fois témoignage, c'est-à-dire qu'il y a effectivement énormément de victimes qui ont commencé à parler. Donc on s'est rapprochés à la fois du collectif des victimes et notamment de son fondateur, Alain Esquerre, qui a beaucoup parlé dans les médias. On a aussi approché des victimes par nos propres moyens, beaucoup, qui se sont fait connaître à travers les réseaux sociaux, aussi parce qu'on est allés beaucoup sur place. Donc en rencontrant des gens, on a fini par parler à énormément de victimes. Évidemment, on n'a pas la place de mettre tous les témoignages dans le sujet de 52 minutes. Mais on a interviewé un grand, grand nombre de victimes de différentes classes d'âge.
- Après, il y a le volet aussi des responsabilités, où il a fallu qu'on comprenne comment marchait la congrégation, qui étaient les responsables à l'époque, et le volet politique, de savoir à l'époque ce qui aurait pu être fait, les informations qui ont été transmises. Et aujourd'hui, ce volet politique, quelle est sa répercussion ? Donc d'essayer de décoder aussi un peu ce qu'on appelle la séquence médiatique, d'essayer de comprendre un peu quels ont été les éléments de défense des uns et des autres récemment.
- Valérie, je vous propose d'écouter la bande-annonce.
- C'est l'un des plus grands scandales français de violences physiques et sexuelles à l'école.
- On peut parler aujourd'hui de système de prédation.
- Comment l'institution catholique Notre-Dame de Bétarame a-t-elle pu entretenir aussi longtemps l'omerta ? Il faut oublier, c'est le seul mot que j'ai entendu toute ma vie.
- Pourquoi François Bayrou, ministre de l'éducation nationale lors des premières alertes et qui scolarisait ses propres enfants, affirme-t-il aujourd'hui n'avoir rien su ? Oui, je maintiens que je n'étais pas informé au-delà des journaux.
- Lanceur d'alerte menacé, témoignages étouffés.
- Complément d'enquête sur une affaire.
- Qui embarrasse désormais jusqu'au sommet de l'État.
- Complément d'enquête présenté par Tristan Walex.
- C'est jeudi soir, juste après Envoyé spécial, sur France 2 et sur la plateforme France.tv.
- Déjà, Bétarame, c'est quoi ? C'est 900 élèves ? On y va pour la religion ? On y va pour être redresseur de tort si son enfant bouge un petit peu trop ? Qu'est-ce que c'est Bétarame ? À quoi sert Bétarame ? Et pourquoi il y a eu cet établissement ? Pourquoi on envoie ses enfants là-bas ? Bétarame, en fait, c'est...
- C'est un lieu, déjà, qui est très cinématographique, si je peux me permettre cette expression.
- C'est-à-dire qu'évidemment, il s'y est passé toutes ces choses.
- Mais quand on arrive, c'est très impressionnant.
- C'est plusieurs très grandes bâtisses qui sont très austères, qui sont le long d'un petit cours d'eau qui s'appelle le Gave de Pau, qui descend des Pyrénées.
- Et cette institution, elle existe depuis le milieu du XIXe siècle.
- Elle a été fondée par un moine qui a fondé l'ordre...
- Enfin, qui n'est pas un ordre, qui est une congrégation des Bétaramites.
- Et cette institution, elle est extrêmement...
- Elle est extrêmement connue dans le Sud-Ouest.
- Chaque promotion...
- Enfin, disons qu'en gros, il y a environ 600 élèves qui y sont en même temps.
- Chaque année, il y a environ 600 élèves qui sont à Bétarame.
- Il y a des externes et des internes.
- Les externes viennent, en gros, de la zone assez proche.
- Une demi-heure, une heure de voiture.
- Et puis, il y a les externes qui, eux, parfois, viennent...
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