Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, le grand matin week-end, l'info éco plus, Didier Testo.
- Bonjour mon cher Didier.
- Bonjour Maxime.
- Cette semaine, après les attaques de Donald Trump contre l'Europe, quelles réponses on pourrait réellement envisager nous ? Alors les derniers jours ont été particulièrement violents de la part de ce qu'il faut bien appeler notre ancien allié, les Etats-Unis, car les publications de Donald Trump, ces déclarations qui ont suivi sur tel ou tel dirigeant européen montrent que la stratégie de l'administration américaine se met en place contre l'Europe et en faveur de la Russie dans le conflit ukrainien.
- Alors tout le monde change à vitesse grand V, il est plus facile d'attaquer comme Donald Trump que de se mettre d'accord pour se défendre contre lui.
- Dans ce contexte tendu du moment, il faut rappeler tout de même quelques forces oubliées par Donald Trump qui est à la tête, il faut le rappeler, d'un Etat surendetté qui ne survit que grâce à des étrangers japonais, chinois, européens, qui financent sa dette colossale de 36 000 milliards de dollars et des intérêts de 1 500 milliards par an.
- Si l'Europe est acculée par l'administration Trump, elle pourrait envisager de se défaire de ces 2 300 milliards de dollars qu'elle détient en bon du trésor américain.
- La Chine a pu montrer la voie dans son conflit contre l'administration Trump en vendant une partie de ses actifs.
- Alors ce n'est pas simple en réalité, car il y a des sujets de liquidité, donc ce n'est pas simple à mettre en oeuvre, mais toujours utile dans un échange musclé avec l'administration américaine.
- Il y a aussi le sujet des avoirs russes, ça représente 210 milliards de dollars.
- Est-ce que sur ce sujet, ça peut bouger un peu ? Cette semaine, ça a bougé.
- C'est vrai qu'il y a une divergence sévère entre les Washington qui souhaiteraient conserver ces fonds pour les utiliser dans le cadre de son futur accord.
- L'Europe, elle, souhaite s'en servir comme un levier de négociation et c'est ce qui vient de se passer cette semaine et c'est assez important puisque l'Union européenne a déclenché son article 122 pour immobiliser indéfiniment ses actifs de la banque centrale russe.
- L'article avait déjà été utilisé dans le contexte de la pandémie de Covid ou de la crise énergétique.
- Cela change la donne, il faut le dire, car au début de la guerre en Russie, l'Union européenne, en coordination avec les alliés, avait accepté d'immobiliser les actifs de la banque centrale russe, mais après le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, suspension de toute aide à l'Ukraine, les Européens ont soudainement été contraints d'assumer toute la responsabilité et les besoins financiers et militaires de l'Ukraine pour 2026-2027.
- Ils sont assez importants puisque c'est 135 milliards de dollars, d'où la question des débats sur le financement.
- La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a donc proposé de convertir les avoirs russes immobilisés en prêts à taux zéro à l'Ukraine au titre des réparations.
- Kiev ne rembourserait le prêt que si Moscou paye les réparations de guerre, résultat pour l'Union européenne.
- Elle ne débourserait rien, ni le capital, ni les intérêts.
- Et l'argent, dans ce cas, proviendrait directement des avoirs souverains de la Russie.
- Malgré les réticences belges qu'on a pu voir, l'annonce d'un plan de paix en 28 points, il faut le dire clairement, favorable à la Russie par les Américains, cela a accéléré les choses ici en Europe.
- Et grâce à cette décision, on peut dire que la libération éventuelle des actifs serait soumise à l'approbation d'une majorité qualifiée et serait donc protégée de tout veto.
- Des indésirables comme ceux de la Hongrie, par exemple.
- Les Européens ont donc, eux aussi, des cartes majeures dans ce nouveau jeu imposé par les Américains.
- Donald Trump est un homme de deal, on le sait.
- L'Europe n'a pas encore dit son dernier mot.
- Et puis, si on doit rester du côté des Etats-Unis, allons voir du côté des entreprises, parce qu'on est loin des beaux discours de la Maison-Blanche.
- Clairement, en cours des 7 premiers mois de cette année, le nombre de faillites d'entreprises aux Etats-Unis a atteint le niveau le plus élevé...
Transcription générée par IA