Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, le grand matin au week-end, l'info éco plus, Didier Testo.
- Bonjour mon cher Didier.
- Bonjour Maxime.
- Cette semaine vous nous parlez d'histoire d'entreprise.
- La première concerne Insect, c'est bien comme ça qu'on dit ? Avec un Y.
- C'est ça, donc start-up et on peut dire quand même que ça s'est très mal passé.
- Alors clairement, c'est une ancienne pépite comme on disait de la French Tech, spécialisée dans la production de protéines à base d'insectes, destinées à la consommation animale et humaine.
- Eh bien elle n'est plus, avec des difficultés récurrentes depuis un an.
- Eh bien le tribunal de commerce d'Evry a prononcé sa liquidation.
- Elle s'était lancée en 2011, à la production de ses compléments alimentaires, à base de larves, de scarabées notamment.
- Et ça avait été mis en avant, vraiment une société mise en avant, la star de l'innovation française.
- Mais elle avait levé 600 millions d'euros ces dernières années, notamment auprès de BPI France et d'autres investisseurs, pour bâtir une usine géante près d'Amiens.
- Argent public, subventions, la note est lourde aujourd'hui.
- L'entreprise avait compté.
- Jusqu'à 200 salariés avant de changer de business model.
- Et avec cette liquidation, 43 salariés se retrouvent au chômage.
- Alors un marché qui n'était pas forcément mature, une forte concurrence internationale, des dettes importantes ont eu raison de cette entreprise.
- Mais ce qui était étonnant, c'est que les investisseurs n'ont à aucun moment réagi pour éviter cette dégringolade.
- Parce que communiquer sur une levée de fonds, c'est assez facile, très à la mode d'ailleurs en France, auprès de la French Tech.
- Mais des publications financières sérieuses, c'est autre chose.
- Il faut y regarder de près.
- Ça n'a pas été le cas pour les acteurs concernés.
- Comme si ce n'était pas grave.
- Finalement, après tout, c'était de l'argent public.
- Les scarabées, c'est trop mignon.
- On ne se met pas le camp en plus.
- Sauf que justement, innover demande une stratégie claire, efficace.
- Et si la French Tech, la Startup Nation, consiste à avoir juste les bons contacts pour lever des fonds des anciens ministres à la manœuvre, sans que la réussite soit où, eh bien c'est un échec grave.
- L'argent public n'est pas, on le rappelle, un puits sans fonds.
- Et les dirigeants de PME, ceux qui veulent réindustrialiser la France, aimeraient bien peut-être avoir le même intérêt, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
- Cet accident industriel devrait sonner la fin de ces projets sans contrôle pendant autant d'années et qui n'aident pas la France.
- 600 millions pour rien, c'est quand même beaucoup.
- Insecte, alors, laisse derrière lui le site de Dole qui reste détenu quand même par l'un des cofondateurs d'Insecte et un ex-ministre de l'agriculture.
- C'est un jeu un peu malsain.
- Et puis cette semaine, on a bien vu qu'il y a cet accident qui arrive en tout cas alors que d'autres aimeraient bien trouver de l'argent.
- Tiens, par exemple, 600 millions d'euros dans un secteur clé qui est la défense patiente.
- Et là, c'est une ex-pépite française du spatial Dark qui est désormais courtisée par l'Allemagne.
- La start-up avait été fondée en 2021 par deux anciens de MBDA, c'est le spécialiste des missiles.
- Ils espéraient séduire l'armée française avec une technologie permettant d'intercepter des objets spatiaux.
- La société a cessé son activité au mois d'octobre, à la surprise générale, faute de commandes publiques.
- Alors pour l'escarabée, ça va, mais de l'argent pour notre défense, rien.
- Dans leur communiqué de cessation d'activité, deux cofondateurs expliquaient, vouloir conserver leur propriété intellectuelle, la technologie de l'entreprise en France, et ce qui suscite en tout cas l'appétit d'acteurs allemands qui sont venus approcher l'entreprise.
- La NASA, elle, a financé récemment Cataly Space Technology, une start-up américaine, pour une mission d'interception en orbite avec un financement de 30 millions de dollars.
- J'ai eu ici l'occasion de vous parler de ces entreprises non financées dans le secteur clé de la défense.
- Je pense que les Français aimeraient un peu plus de transparence sur ceux qui décident de financer ou pas d'escarabée et de la défense.
- Et vous nous parlez à présent de la Chine, certes, sur l'immobilier.
- Oui, alors c'est l'agence Bloomberg qui rapporte que la Chine vient d'ordonner aux grandes...
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