Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, le grand matin week-end, l'info éco plus, Didier Testo.
- Bonjour mon cher Didier Testo.
- Bonjour Maxime.
- Ravi de vous retrouver cette semaine, je rappelle que vous êtes le fondateur de la Bourse et de la VTV et vous voulez nous parler ce matin du secteur de l'intelligence artificielle qui est clairement en plein boom et les cartes sont redistribuées. Expliquez-nous un peu.
- Oui c'est un secteur stratégique avec des noms désormais dans le grand public, si on parle de ChatGPT ou Nvidia pour les puces et puis en France avec Mistral qui fait partie lui de la taxe Zucman, donc on en a parlé un peu plus ces jours-ci.
- Les applications d'intelligence artificielle permettent de répondre à de nombreuses requêtes, ça dans le monde entier, la demande a juste explosé.
- Cette semaine ce qui s'est passé aux Etats-Unis est important pour le secteur puisque le PDG d'Open AI Sam Altman a signé avec AMD, c'est un autre américain fabricant de puces lui aussi, pour développer les infrastructures nécessaires à toutes ces nouvelles technologies.
- La bataille en cours est impressionnante puisque Nvidia reste le fournisseur de puces préféré des entreprises d'IA.
- Il a d'ailleurs signé en septembre dernier un accord à 100 milliards de dollars avec Open AI.
- Alors la concurrence est là tout de même, il y a Google ou Amazon qui conçoivent désormais leurs propres puces.
- Il y a Open AI qui a signé un nouveau contrat avec Broadcom également pour sa propre puce.
- Et côté puissance, Nvidia lancera l'année prochaine sa très attendue puce, Vera Rubin c'est son nom, promettant qu'elle sera deux fois plus puissante que la génération actuelle.
- L'objectif en tout cas de Sam Altman selon le Wall Street Journal, c'est de sécuriser suffisamment de capacités de centres de données pour remporter cette course au développement des systèmes d'intelligence artificielle.
- Tout se met en place aux Etats-Unis en tout cas, sur ce secteur incontournable, mais qui suscite aussi des interrogations, voire des doutes sur une bulle financière qui ne dirait pas son nom.
- Mais il y a quand même une question qui se pose sur tous ces investissements que vous mentionnez, c'est est-ce qu'un jour ils vont finir par être rentables ? Alors j'ai envie de dire que c'est la question à quelques milliards de dollars ou trillions de dollars.
- Donc on prend le risque ce matin.
- L'essor de l'intelligence artificielle a donné lieu à une des frénésies immobilières les plus coûteuses de l'histoire, selon le Wall Street Journal toujours.
- Au cours des trois dernières années, les grandes entreprises technologiques ont investi davantage dans les centres de données, comme celui d'Helenda aux Etats-Unis, ainsi que dans les puces et l'énergie, que par exemple le coût de construction du réseau routier inter-État sur 40 ans en tenant compte de l'inflation.
- Alors les partisans de l'IAEU comparent cet effort à la révolution industrielle, mais le sujet de fond c'est que personne ne sait quand ni comment ils récupéreront, leurs investissements, car cela reste un pari spéculatif sur l'amélioration rapide de cette technologie, cette transformation de l'économie et puis sa rentabilité.
- Alors la bulle pour certains investisseurs rappelle celle du développement des infrastructures Internet à la fin des années 90 avec le secteur télécom en première ligne, qui par la suite fut touché par l'éclatement de la bulle Internet avec des investissements non rentables.
- Alors selon les spécialistes, les chiffres aujourd'hui sont bien plus importants que ceux de la bulle Internet, ce qui implique un changement massif dans l'économie, un changement qui serait nécessaire si les investissements en valent la peine.
- Les consultants par exemple de Ben & Company, qui est un cabinet de conseil, ont estimé que la vague de dépenses en infrastructures d'IAEU nécessiterait 2 000 milliards de dollars de revenus annuels en IAEU d'ici 2030.
- A titre de comparaison, ça représenterait les revenus combinés d'Amazon, d'Apple, d'Alphabet, de Microsoft, Meta et d'NVIDIA en 2024, 5 fois la taille de l'ensemble du marché mondial des logiciels par abonnement, pour donner un ordre d'idée. En réalité, on le sait, l'histoire regorge de bulles technologiques qui éclatent, un rapport du MIT révèle que 95% des organisations interrogées ne tirent aucun retour sur leur investissement en...
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