Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les vraies voies qui font rouler la France.
- Et on vous souhaite la bienvenue, les vraies voies, effectivement, qui font rouler la France, avec au sommaire, après avoir demandé le report de la fin du moteur thermique en 2035, le chancelier allemand Friedrich Mersch a réuni l'ensemble de la filière pour former une coalition opposée à la présidence de la Commission européenne à l'origine de cette décision.
- Notre invité pour en parler, Xavier Oran, sera avec nous dans quelques instants, délégué général de Mobiliance et coprésident de l'AME, l'Automotive Mobility Europe.
- Sud Radio est partenaire d'Equipe Auto, qui se tiendra du 14 au 18 octobre au Parc des Expositions de la Porte de Versailles à Paris.
- On aura le plaisir de recevoir Philippe Baudin, directeur d'Equipe Auto, pour nous donner le programme de ce rendez-vous incontournable.
- D'ailleurs, on y sera dans une semaine, ma chère Cécile. Absolument. Et on vous souhaite la bienvenue. On est ensemble.
- Sud Radio, les vraies voies qui font rouler la France.
- Xavier Oran est avec nous. Merci d'avoir accepté notre invitation. On va revenir sur cette information et ce combat qui est désormais frontal entre le gouvernement allemand et la Commission européenne, dont la présidente est pourtant allemande. Comment expliquer tout ça ? Ah ! Ça serait vraiment très long et certainement beaucoup trop fastidieux pour nos éditeurs pour expliquer tous les épisodes. C'est un...
- En tout cas, aujourd'hui, on arrive à un moment de... On arrive à un moment clé.
- ... de non-retour. Nous arrivons à un moment clé pour une raison très simple, parce que c'est le moment de la réalité. Voilà. C'est-à-dire qu'il y a un moment donné, il faut atterrir.
- Et pourtant, ils ont été prévenus.
- Les Allemands, comme d'ailleurs un très grand nombre d'autres pays de l'Union européenne, avaient prévenu la Commission européenne, en fait, de ce qui est en train d'arriver, de ce qui est en train de se dérouler sur la plupart des grands marchés de références automobiles à l'échelle de l'Union européenne.
- On voit des deux côtés du Rhin des plans massifs de licenciement, toutes marques confondues. C'est une crise de nature systémique qui s'étend aux équipementiers et aux sous-traitants, puis naturellement aux distributeurs. Donc il faut le voir comme étant une crise très profonde, parce que c'est une réinvention, en fait, dont on parle.
- Et la réinvention qu'il faut opérer, c'est une réinvention qui a été imposée sur un plan réglementaire. Et en fait, on a pris les choses dès le départ par le mauvais bout, parce qu'on a mis d'abord la réglementation avant l'innovation. Et en général, quand on commence de cette manière-là, dans cet ordre-là, eh bien ça ne se termine pas bien.
- Et c'est ce qui est en train de se produire. Donc l'Allemagne, avec son chancelier, a pris une initiative forte aujourd'hui. En Allemagne, c'est assez comparable en France, bien sûr, en termes de chiffres, en termes d'ordre de grandeur. Mais en Allemagne, l'industrie automobile est évidemment une poutre très forte. C'est 10% du PIB. C'est 7% du PIB en France.
- Donc il pèse plus.
- En tout cas, dans le débat.
- Il pèse plus dans le débat pour un certain nombre de raisons. Mais enfin, ce sont deux États constructeurs des deux côtés du rein. La différence entre nous, il y a de nombreuses différences.
- Mais l'Allemagne est beaucoup plus exposée que nous à certains marchés. Je pense au marché intérieur chinois. Ça fait partie aussi de l'équation allemande, qui est pour le coup très difficile à résoudre et beaucoup plus difficile que nous, Français, en termes de problématiques. Mais ce qu'on peut constater par rapport au théâtre français, c'est que le chancelier, il a pris les choses en main. Les Allemands avancent. Ils veulent sauver leur auto. Ils veulent sauver leur auto. Pendant ce temps-là, la France, elle, elle fonce vers son autodissolution, si vous me permettez le jeu de mots.
- Alors une chose importante, parce que là, je vais vous le faire à la version allemande, grosse coalition, puisqu'il a convoqué quand même les constructeurs, les fournisseurs, les syndicats, les lobbyistes et même les présidents de l'Ender.
- Et il y a des Lenders qui sont particulièrement...
Transcription générée par IA