Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, la France dans tous ses états, les perles du jour.
- Neuf jeunes condamnés à des travaux d'intérêt général ont été félicités, oui oui, au cours d'une cérémonie officielle à Toulon.
- Félicités donc pour avoir accompli leur peine, Perricot.
- Oui. Alors j'allais dire au départ, on a neuf jeunes qui ont fait des bêtises. Ils ont été condamnés.
- Ils ont troqué le balai contre la cellule. Ils ont nettoyé le quartier sensible qui s'appelle la Florade à Toulon.
- Et puis ça s'est conclu par une cérémonie officielle au Théâtre de Liberté, dans un théâtre, voilà, avec les instances qui étaient là, pour les féliciter d'avoir accompli leur peine. Alors il faut faire la part des choses. C'est pas nul en soi.
- Mais on peut avoir une partie d'instruction civique en disant « Vous avez fait une bêtise. Voilà, vous avez accompli votre peine, si je puis dire. » Et c'est bien. Mais de là à faire une cérémonie pour les féliciter, on se demande si la félicitation portée seulement sur le fait qu'ils avaient accompli leur peine, c'est bien.
- S'ils avaient accompli correctement leur peine de travaux publics, ou si on les félicite de ce qu'ils sont et d'avoir accepté une situation, c'est bien que vous ayez accepté votre peine. Il y a une ambiguïté sur ce terrain. Et je comprends pas qu'il n'y ait pas eu plus de réaction.
- Autre chose est d'accompagner des jeunes qui sont aujourd'hui dans des quartiers sensibles, qui peuvent commettre des bêtises.
- Il faut les encadrer. Il comprend que toute peine mérite non pas salaire, mais mérite sanction. Voilà. Tout défaut, toute entrave à la loi.
- Que y ait un encadrement pédagogique, qu'il y ait un enseignement citoyen, qu'il y ait une démarche républicaine pour dire « Voilà, vous restez des citoyens, c'est bien ».
- Mais la cérémonie qui donne, je veux dire, à quand le mérite national de la délinquance, le mérite de la délinquance... Et puis je vais pas dire une religion d'honneur, je vais pas insulter ce titre tout à fait respectable, bien sûr. Mais on a l'impression qu'ils peuvent se dire « Eh bien si je fais une bêtise, je vais donner un coup de balai, j'aurai un travail d'utilité publique ».
- Et puis ça se finira par, malgré tout, une récompense. Voilà. Je pense que ça peut être mal interprété. Je crois que l'idée de dire « C'est bien que vous ayez accepté votre peine » est une chose.
- Et d'en faire une cérémonie, voire une teuf, pour dire « Vous êtes des petits génies », c'est quelque chose qui...
- Comment vous parlez, enfin ? Bah je sais pas. Mais je pense que c'est peut-être le langage qu'on a utilisé là-bas. En tout cas, le risque de confusion dans la tête des jeunes, voilà, eh bien il est énorme.
- Et je m'étonne qu'il n'y ait pas eu de la part vraiment des instances de la République locale, que la préfecture et autres ou la mairie de Toulon, n'aient pas dit « Attendez, une chose » et qu'on leur dise « C'est bien ». Voilà. Terminé. Voilà. Alors je ne sais pas.
- À la sortie, quand le président de la République sortira de la santé, je propose qu'on envoie la garde républicaine avec les fanfares, qu'on amène à l'Arc de Triomphe, et qu'on lui dise « L'ancien président Sarkozy a accompli sa peine avec beaucoup de dévotion, de sérieux. Voilà. Il est appliqué. Il a été extrêmement correct.
- On va faire une petite médaille.
- C'est le pays qui m'a donné le jour.
- Un débat, un conflit que dis-je, une polémique nationale. Mais où le Mont-Saint-Michel se trouve-t-il donc ? En Bretagne ou en Normandie ? Maude, pouvez-vous me dire enfin, le 27 octobre 2025, où, nom de Dieu, se trouve le Mont-Saint-Michel ? Lourde tâche, hein, Péricault. Normand ou breton, telle est la question. Alors si vous êtes parisien, ça vous passe peut-être au-dessus de la tête, mais ne vous avisez surtout pas de dire à un breton que le Mont est normand ou inversement. Vous pourriez vous prendre une bolétine dans le nez et ça fait mal.
- Sauf que cette querelle multiséculaire a donné une idée...
Transcription générée par IA