Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, la France dans tous ses états, les perles du jour.
- Face aux difficultés pour voter le budget, le recours au 49.
- 3 refait surface, le 49.
- 3 qui n'avait manqué à personne jusqu'à présent, sauf à François Hollande.
- Vous vous souvenez, Maud, comment Sébastien Lecornu, dans sa négociation avec le PS pour obtenir cette stabilité politique, avait dit « Je m'engage à ne pas utiliser le 49.
- 3 ».
- Le 49.
- 3 est un article 49 allié à 3 de la Constitution, a été conçu au moment de la Constitution du 28 octobre 1958 par le général de Gaulle pour obtenir une stabilité parlementaire dans le cas où il y aurait trop de diversité dans le débat à l'Assemblée nationale pour obtenir une forme d'homogénéité.
- Utiliser le 49.
- 3 quand on a la majorité absolue, c'est ridicule.
- Ça veut dire qu'on a une dissension dans sa propre majorité et que pour éviter qu'il y ait justement une dispersion, on impose le 49.
- 3, sans lequel il y a motion de censure et risque de chute du gouvernement.
- Donc on vote comme un seul homme, voilà.
- Le 49.
- 3 était justement pour des situations où il y a une grande disparité au sein de l'Assemblée nationale et pour éviter ce que le général de Gaulle appelait le jeu des partis, le jeu de la politique politicienne, le jeu des petites magouilles, des tractations sous le manteau, le 49.
- 3 est là pour obtenir une homogénéité du vote de l'Assemblée.
- C'est maintenant qu'on en a besoin.
- Et le fait que Sébastien Lecornu ait dit « je ne m'en servirai pas », alors que pour faire passer ses lois, notamment l'abandon de la réforme de retraite, il a besoin d'une cohésion, et surtout le budget, c'est maintenant qu'on en a besoin.
- Et les socialistes qui avaient exigé « alors pas de 49.
- 3 parce qu'il faut que le dernier mot reste au Parlement », on est d'accord.
- Sans le 49.
- 3, on est obligé de passer par les groupes parlementaires, de négocier, de discuter, point par point, article par article, et c'est ça la vie parlementaire, c'est pour ça que ça s'appelle un Parlement, parce qu'on discute.
- Mais là, le 49.
- 3 mis de côté, le blocage est total puisqu'il n'arrive pas à s'entendre.
- Voilà, les factions sont telles, les oppositions sont telles, les contradictions sont telles, on n'arrive pas à trouver une cohésion sur un projet de loi.
- Donc effectivement, les socialistes qui ne sont pas que sots, se rendent compte que finalement c'est un outil, j'ai dit tout à l'heure que c'était un suppositoire constitutionnel qui facilite les transits parlementaires en cas d'obstruction.
- On est exactement dans cette situation.
- Alors merci à M.
- François Hollande de découvrir que le 49.
- 3 n'est pas un article idiot, que si le général de Gaulle y a pensé, c'est qu'il avait son utilité et il a permis souvent au gouvernement de la République de faire passer des lois et d'assurer la continuité des institutions de façon stable et productive.
- Donc s'il faut utiliser le 49.
- 3 qui est un médicament, je parle de suppositoire, on peut prendre le médicament qu'on veut, ça peut être de l'aspirine ou ce que vous voulez, ou un antibiotique, s'il faut soigner la vie parlementaire par le 49.
- 3, il faut l'utiliser.
- Aujourd'hui le pays a besoin d'un budget très important, voilà.
- Et sans le 49.
- 3, on n'a pas de budget.
- S'il faut utiliser l'article 49 allié à 3 pour faire passer le budget de la République pour le bien des citoyens, pour le bien de ce pays, n'hésitons pas, il est là pour ça et servons-nous-en à bon escient.
- Et alors que la Pologne se réarme face à la menace russe, elle a finalement décidé de boycotter l'armement français.
- Alors boycotter, vous allez fort boycotter, elle avait le choix.
- Déjà je vais me réjouir que ça soit un choix européen.
- Vous vous souvenez qu'à un moment donné, la Pologne, c'est curieux parce que M.
- Tusk, le...
Transcription générée par IA